Généraliste, il ferme son cabinet en Provence pour s'installer dans la Creuse
A contre-courant, un médecin généraliste installé en Provence a décidé de changer de vie pour s'installer dans la Creuse. Quelques jours après son installation, il se félicite de son choix et est convaincu qu'il sera imité par d'autres médecins.
"Les mentalités ne sont pas les mêmes, les gens ici sont plus patients, ils sont prêts à attendre. Avant, où j’étais, il y avait beaucoup d’exigences, il fallait avoir tout, tout de suite. C’était un peu lassant", explique le Dr Edmond Mathéossian dans les colonnes de La Montagne. Ce généraliste, installé dans un village de Provence depuis 20 ans, a choisi de tout plaquer pour s'installer dans la Creuse.
"On ne s'attendait pas à être aussi bien reçus"
C'est son fils, professeur des écoles dans ce département rural, qui lui a dit que la commune de Saint-Feyre cherchait un médecin depuis longtemps. Le généraliste est venu voir, et a rencontré un accueil "exceptionnel". "On ne s'attendait pas à être aussi bien reçus", explique-t-il. La mairie a trouvé un local, qu'elle a fait refaire et mis aux normes. Un an et demi plus tard, le Dr Mathéossian a reçu ses premiers patients. Dès le premier jour, de nombreux patients ont appelé le cabinet : "Ils me demandent si j’accepte de les prendre. Je leur dis : "Je viens d’arriver, comment voulez-vous que je refuse ?!”. Ils ont tellement été refoulés par des médecins surbookés, qu’il y a une crainte d’être refusé. (…) Et contrairement à ce que j’entendais, il n’y a pas que des personnes âgées ici, rien que ce matin, je n’ai vu pratiquement que des nourrissons." Installé depuis le début du mois, le Dr Mathéossian est déjà séduit par sa nouvelle activité. "En termes de qualité de vie, je trouve finalement que le Sud est moins attractif, c’est pour ça que je suis parti même si ça peut paraître étrange. Vous pensez qu’on a tout, mais non, notamment en termes d’éducation : il y a des villages ici qui ont des collèges, alors que dans le Sud, il y a des communes de plus de 7 000 habitants qui n’en ont pas. (…) Quand je suis parti, j’entendais 'il a tout ce qu’il faut, pourquoi il veut changer ?'. Mais je ne crois pas avoir fait un mauvais choix. Et je pense que d’autres médecins feront comme moi". [Avec Lamontagne.fr]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus