En grève depuis le 1er janvier, ils n'ont toujours pas été reçus par la directrice de l'ARS. Confrontés aux "exigences de 2018 avec les moyens de l'an 2000", les médecins régulateurs et effecteurs de la permanence des soins en Occitanie dénoncent "une situation catastrophique".
"Les régulateurs de Haute Garonne sont en train de démissionner de façon collective. Dans tous les bassins de santé, les maisons de garde, les médecins mobiles, les médecins correspondant SAMU, SOS médecins ont affirmé être prêts à se mettre également en grève." Les régulateurs et effecteurs de la permanence des soins de la région Occitanie (Allô docteur, 3966) viennent d'adresser un dernier coup de semonce à l'ARS. Dans une lettre ouverte à la directrice, Monique Cavalier, ils déplorent un "système à bout de souffle avec des exigences de 2018 et des moyens de l'an 2000". "Dans ces conditions, nous ne sommes pas en mesure de garantir l'organisation des gardes médicales à compter du 16 janvier 2018", préviennent-ils. Lire aussi: "Les patients nous menacent de procès" : bienvenue dans l'enfer quotidien du centre 15 En grève illimitée depuis le 1er janvier, les 90 régulateurs de Haute-Garonne réclament une hausse des effectifs (depuis 14 ans, le nombre d'appels a été multiplié par 10) et une remise à niveau de leur rémunération (70 euros de l'heure, contre 115 euros à Bordeaux). Réquisitionnés pour assurer la continuité du service, ils déplorent de ne pas avoir encore rencontré la directrice de l'ARS. "Nous avons proposé des augmentations de 6 % à 21 % selon les départements mais elles ont été jugées insuffisantes par les médecins concernés, répond le directeur général adjoint de l'ARS, le Dr Jean-Jacques Morfoisse. J'ai parfaitement conscience de ce qu'est le terrain mais, au regard du nombre d'habitants, le budget consacré à la permanence des soins est de 33 % supérieur à la moyenne nationale et la revalorisation proposée est bien au-dessus de ce que demandent les textes réglementaires." "Chaque appel est une consultation médicale qui engage notre responsabilité. Nous ne sommes pas que des chiffres", lance le Dr Philippe Poinot, vice-président de l'association Régul'31. [avec ladepeche.fr]
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