Un médecin de SOS se "fait casser la figure" par des individus qui voulaient siphonner son réservoir

13/10/2022 Par Louise Claereboudt
Violence
Interrogé hier sur BFMTV, le Dr Serge Smadja, secrétaire général de SOS Médecins, a indiqué que l’un de ses confrères s’était "fait casser la figure" par des individus qui voulaient siphonner son réservoir dans la soirée du 11 octobre. 

 

Trois côtes fêlées, une épaule démise, le visage tuméfié… Dans la soirée du 11 octobre, un médecin de SOS a été violemment agressé par des individus qui cherchaient à siphonner son réservoir, a annoncé le Dr Serge Smadja, secrétaire général de la fédération, sur BFMTV. Mon collègue s’est "fait casser la figure", a-t-il regretté à l’antenne. 

Dans un contexte de pénurie de carburant, liée à la grève qui se poursuit dans plusieurs raffineries françaises, le praticien de SOS a décrit une "situation compliquée", et notamment pour les professionnels de santé, qui doivent pour beaucoup se déplacer au chevet de leurs patients ou dans des structures de soins. "Ça nous met dans un climat de tension extrême." 

Un peu partout sur le territoire, des insultes, incivilités et échauffourées ont été signalées. "Je trouve ça vraiment dommage d’en arriver là, de dépasser les lignes, quelles que soient les revendications et les droits constitutionnels tout à fait légitimes que personne ne remet en cause", a déploré le Dr Smadja. "Quand même, moi j’ose revendiquer le droit de vivre ensemble par exemple", a-t-il ajouté. 

Du fait des difficultés d’approvisionnement sur l’ensemble du territoire, certaines préfectures ont mis en place des accès prioritaires pour certains stations-services. C’est le cas notamment dans le Nord ou dans l’Aisne. 

Sur son site, l’URPS médecins libéraux d’Ile-de-France a publié une liste de stations priorisées dans la région à certain publics, dont les médecins libéraux et les paramédicaux. Pour accéder à ces stations, les professionnels doivent pouvoir justifier de leur qualité, c’est-à-dire présenter une carte professionnelle, un caducée, ou encore une attestation de l’employeur. 

Daniel Guillerm, le président de la Fédération nationale des infirmiers (FNI), regrette toutefois que ces accès prioritaires ne soient pas étendus sur tout le territoire. "Même si tous les départements ne sont pas touchés de la même manière, cette gestion au cas par cas ajoute de la confusion à la confusion", a-t-il déploré dans Le Monde

Le 10 octobre, l’Ordre des médecins demandait déjà la généralisation de cet accès prioritaire "dans les territoires où l'accès aux carburants est difficile", afin que les professionnels de santé "puissent répondre à leur mission de soin". 

[avec BFMTV et Le Monde]

Approuvez-vous la nomination du Dr Yannick Neuder à la Santé ?

Michel Rivoal

Michel Rivoal

Non

Disons que j'ai plutôt une réserve. Ce qui me gène n'est pas qu'il soit médecin ou pas et cardiologue ou pas et hospitalier ou p... Lire plus

1 débatteur en ligne1 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
0
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
12
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6