Homéopathie : dix médecins franciliens devant l'Ordre pour "non-confraternité"
"Nous sommes arrivés au bout d'un an et demi d'une procédure un peu bâillon, on espère que la justice ordinale saura fonctionner comme une justice impartiale", a témoigné le Dr Pierre de Brémond d'Ars, à la sortie de l'audience. Ce généraliste de Malakoff (92) est l'un des 10 médecins, signataires de la tribune anti "fakemed", poursuivis devant le conseil de l'Ordre d'Ile-de-France pour non-confraternité. Au total, une soixantaine de médecins à travers la France ont fait l'objet de plaintes ordinales, déposées par le Syndicat national des médecins homéopathes (SNMHF). Pour l'heure, une vingtaine de décisions de première instance ont été rendues, qui varient selon les régions où les plaintes ont été instruites : il y a eu huit avertissements, trois plaintes rejetées et une relaxe, selon le collectif Fakemed, qui rassemble les médecins anti-homéopathie.
Mardi, c'était le tour de l'Île-de-France. L'ambiance était explosive. "L'homéopathie, c'est du sucre, le sucre vous a glissé des mains", a lancé aux homéopathes l'un des médecins poursuivis l'urgentiste Mathias Wargon (par ailleurs mari de la secrétaire d'Etat Emmanuelle Wargon). "Arrêtez votre numéro de music-hall", lui ont rétorqué les homéopathes. "Nous avons affaire à une atteinte délibérée à la confraternité", a plaidé devant la chambre l'un des représentants des homéopathes, le Dr Daniel Scimeca, en déplorant l'emploi du mot "charlatanisme" dans la tribune. "On ne peut pas tourner autour du pot : l'homéopathie est un charlatanisme, c'est fou que des médecins aient si peur de le dire (car) les ordres professionnels sont là", a répliqué l'avocat de certains des mis en cause, Me Jérémy Afane-Jacquart. "Cela ne veut pas dire que les médecins qui la pratiquent sont des charlatans", a-t-il nuancé. Les décisions ont été mises en délibéré et devraient être rendues dans un mois [avec AFP]
La sélection de la rédaction
Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?
François Pl
Non
Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus