Où attrape-t-on le Covid ? Des médecins lancent une appli pour identifier les lieux de contamination
Créée par des médecins et des spécialistes du numérique, la plateforme SourceCovid “propose à toutes les personnes ayant été touchées par le virus” depuis mi-août de “prendre deux minutes de leur temps pour aider à la compréhension de la deuxième vague du Covid”, écrivent dans un communiqué les créateurs de la plateforme. Magasins, restaurants, lieux de travail, cercle familial… Le questionnaire proposé, d’une quinzaine de questions, permet de “mieux identifier les sources de propagation du virus depuis cet été en fonction de l’origine géographique des patients, à l’échelle des régions et des départements”. Les données, collectées de façon anonyme, seront ensuite analysées par des experts scientifiques qui seront encadrés par “un board scientifique indépendant composé de représentants des professionnels de santé”, précisent-ils. Les résultats de ces analyses seront diffusés régulièrement et “feront l’objet d’une publication dans une revue scientifique”.
Selon les chercheurs, cette contribution permettra d’apporter des “informations de prévention utile aux citoyens et aux professionnels en fonction de leurs activités” mais également de “montrer ce qui a changé durant les différentes vagues épidémiques, durant les différents confinements et selon les mesures mises en place”. En effet, pour l’heure, peu de données sur les lieux et les circonstances des contaminations sont disponibles, à l’exception des clusters. “Au bout de neuf mois, il est grand temps de se poser la question !” a déclaré au Figaro le Pr Fabrice Denis, pilote de l’équipe qui a développé SourceCovid.fr, oncologue à l’Institut de cancérologie Jean-Bernard, au Mans, et professeur d’e-santé à la faculté de médecine de Paris Centre. Le chercheur, qui espère obtenir des résultats d’ici Noël, n’en est pas à son premier coup d’essai. Mi-mars, il avait mis au point avec son équipe, le site MaladieCoronavirus qui permettait aux personnes présentant des symptômes de s’orienter médicalement. “Avec 13 millions d’utilisateurs, nous avons divisé par huit le nombre d’appels inutiles au 15”, s’est réjoui le médecin. [avec AFP et LeFigaro]
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