Des syndicats, des sociétés savantes et une organisation étudiante ont dénoncé dans un communiqué un reclassement salarial insuffisant des orthophonistes hospitaliers après la publication cet été d'un décret fixant leur rémunération "à un niveau bac+3", qui ne reconnait pas leurs cinq années d'études.
La dizaine de signataires (CGT, FO, CFTC, SUD, Fédération nationale des orthophonistes, Fédération nationale des orthophonistes de France, Collège français d'orthophonie...) fustigent le décret paru le 11 août au Journal officiel qui, estiment-ils, "porte le coup de grâce" à la profession. Ce décret officialise "un reclassement salarial à bac+3 pour des professionnels de la santé titulaires d'un diplôme bac+5". Les orthophonistes, dont la durée de formation, de 4 ans depuis 1986, a été portée à 5 ans en 2013, étaient jusqu'à présent payés "à un niveau bac+2". Le décret prévoit une revalorisation salariale équivalente à bac+3, étalée sur trois ans (2017-2019), mais que les représentants des professionnels ne jugent toujours pas à la hauteur de leurs compétences. Ils "exigent la publication d'une grille spécifique aux orthophonistes" qui corresponde aux niveaux de formation, faute de quoi "professionnels et étudiants se mobiliseront", et rappellent qu'ils ont déjà manifesté à plusieurs reprises ces quatre dernières années sur le sujet. "Le manque d'orthophonistes dans les hôpitaux a un impact sur la formation des étudiants, qui font face à un manque de maître de stages et à la pénurie d'enseignants", souligne Bruno Sarrodet, vice-président de la Fédération nationale des orthophonistes de France. [Avec AFP]
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