"Une revalorisation à court terme des honoraires est indispensable pour compenser la sur-inflation des charges en pharmacie", défend l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine, alors que la mission "régulation des produits de santé" confiée par la Première ministre a, un temps, suggéré une baisse du plafonnement des remises génériques… avant de faire machine-arrière face à la levée de boucliers. En amont des négociations conventionnelles avec l’Assurance maladie qui doivent s’ouvrir à l’automne, l’Uspo souhaite alerter les pouvoirs publics sur les trésoreries des pharmacies. Elle a pour cela sondé 2400 officines entre le 6 et le 7 septembre sur leurs finances dans le cadre d’une enquête flash. Les résultats ont été dévoilés ce mercredi 13 septembre à la presse. A la question "considérez-vous votre trésorerie bonne, satisfaisante, mauvaise ou inquiétante ?", seuls 5% des répondants ont opté pour le premier choix ; moins de 25% se sont dits satisfaits ; 35% ont jugé leur trésorerie mauvaise ; et 35% l’ont décrite comme inquiétante.
Les 2400 pharmacies sondées avouent n’avoir que 15 jours de trésorerie. Une situation qui s’est dégradée pour près de 80% des répondants par rapport à 2019, soit avant la crise sanitaire et la période inflationniste. Ils sont 90% à estimer que la situation de leur trésorerie s’est dégradée depuis janvier 2023. En cause notamment : des charges galopantes. Ainsi, 35% des titulaires ont confié avoir été à découvert depuis début 2023, et 35% pensent qu’ils seront dans cette situation d’ici fin 2023. Pour tenter de limiter les dégâts, 25% des répondants ont demandé un découpage ou un échelonnement à leur grossiste ou à leur groupement. Cette dégradation de la santé économique des officines a entraîné des répercussions sur le personnel. Près de 40% des titulaires ont confié avoir été contraints de réduire leur personnel ou pensent l’être prochainement, soit en licenciant des employés, en ne remplaçant pas un départ ou en différant une embauche. Neuf pharmaciens sur dix estiment que la non-revalorisation des honoraires et/ou la baisse des remises génériques menaceraient la pérennité de leur pharmacie. Dans ce cas, ils sont également 90% à envisager de se mobiliser.
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