En 2015, un professionnel sur trois nouvellement inscrit en France avait obtenu son diplôme à l'étranger, révèle une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees).
Dans une étude publiée ce mardi, la Drees dresse le portrait-robot des 41 200 chirurgiens-dentistes de moins de 70 ans en exercice en France au 1er janvier 2016. "Contrairement aux autres professions de santé, les effectifs de cette profession sont restés stables ces quinze dernières années. Ils ont augmenté de 1 % entre 2000 et 2016 alors que, dans le même temps, les effectifs de médecins ont progressé de 13 %", note la Drees. Et que la population n'a cessé de croître. Résultats : l'année dernière, on comptait 62 chirurgiens-dentistes pour 100 000 habitants, contre 70 en 2000. Le relèvement du numerus clausus -1200 places en 2016- commence tout juste à produire ses effets. L'âge moyen des praticiens en exercice diminue : 47.6 ans, contre 48.2 en 2012. Dans le même temps, "le nombre de professionnels diplômés à l’étranger a considérablement augmenté ces dernières années", constate la Drees : 31% des chirurgiens-dentistes en activité pour la première fois en 2015 ont obtenu leur diplôme à l'étranger, contre 5% en 1999. Près de la moitié d'entre eux (46%) ont étudié en Roumanie, 22% en Espagne et 17% au Portugal. "Parmi les primo-inscrits, 11 % sont de nationalité roumaine", relève l'étude. Par ailleurs, la profession se féminise, observe la Drees: les femmes représentent 44% des professionnels en activité en 2016, contre 32% en 2000 et 59% des moins de 30 ans. L'exercice libéral est "nettement majoritaire" : il concerne près de neuf praticiens sur dix en 2016. La proportion de salariat augmente chez les femmes (61%) et chez les jeunes (16%). Enfin, l’exercice en groupe ou en société se développe chez les praticiens libéraux ou mixtes âgés de 70 ans ou moins, puisqu’il concerne 55 % d’entre eux en 2016 contre 33 % en 2001. [avec drees.solidarites-sante.gouv.fr]
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