Comme annoncé, les parents de Vincent Lambert ont porté plainte contre le médecin de Vincent Lambert, le Dr Vincent Sanchez, pour tentative d'homicide volontaire. On apprend aujourd'hui, par l'AFP, que le parquet de Reims a décidé d'ouvrir une enquête préliminaire suite au dépôt de plainte. D'après Ouest-France, qui cite "une source proche du dossier", la plainte a été déposée une première fois le 20 mai puis de nouveau le 2 juillet, pour "tentative de meurtre sur personne vulnérable". L'enquête préliminaire, de nature policière, a pour objet de recueillir les éléments permettant d'évaluer l'opportunité de poursuites judiciaires. Elle peut donner lieu à des perquisitions, saisies et gardes à vue, à la discrétion du procureur. En l'espèce, le classement sans suite est plus que probable. Selon "une source judiciaire" citée par Ouest-France, la plainte n'a même "aucune chance" de déboucher sur des poursuites. En avril dernier, les plus hautes instances judiciaires – Conseil d'État et Cour européenne des droits de l'homme – ont d'ailleurs jugé l'arrêt des traitements de Vincent Lambert conforme au droit en vigueur.
La procédure d'arrêt des traitements de Vincent Lambert a été réengagée mardi 2 juillet par le Dr Vincent Sanchez, après que la Cour de cassation a mis fin à la dernière péripétie judiciaire en date. Paradoxalement, cet ultime rejet semble avoir eu raison de la volonté des parents de poursuivre la bataille judiciaire. "La mort de Vincent est désormais inéluctable" et "nous ne pouvons que nous (y) résigner" ont-ils déclaré lundi, dans une lettre ouverte communiquée à l'AFP. "Cette fois, c'est terminé. Nos avocats ont multiplié ces derniers jours encore les recours et mené d'ultimes actions pour faire respecter le recours suspensif devant l'ONU qui bénéficiait à Vincent. En vain." Marie Lambert, une des sœurs de Vincent favorable à la procédure de fin de vie, a jugé cette décision des parents "raisonnable et respectueu[se]". Après s'être entretenue avec Vincent Sanchez, elle rapporte que le médecin lui a réaffirmé avoir "la certitude" que son patient "ne souffre pas". La procédure prévoit un arrêt de la nutrition et de l'hydratation artificielle, combinée au besoin à une sédation profonde et continue. [Avec AFP et Ouest-France]
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