La médecin généraliste anti-masque du Bas-Rhin Eve Engerer a été suspendue d’exercice par l’Agence régionale de santé. Son cas doit être examiné par la chambre disciplinaire de première instance régionale.
Déjà dans le viseur de l’Ordre pour charlatanisme et certificat de complaisance, la médecin généraliste du Bas-Rhin Eve Engerer a été rattrapée par la justice. Le 10 novembre, l’ARS l’a suspendue avec effet immédiat en vertu de l’article L4113-14 du code de la santé publique.
L’instance régionale considère en effet, selon sa décision publiée sur la page Facebook de la praticienne, qu’elle a “exposé à un danger grave deux résidents de la Nouvelle Maison d’Accueil qu’elle a été amenée à visiter le 20 septembre 2020 en qualité de médecin de permanence Samu en pénétrant dans leur chambre pour les examiner sans masque”, selon le document officiel de sa suspension.
La médecin s’expose également à une procédure devant la Chambre Disciplinaire de Première Instance de l’Ordre des Médecins du Grand Est, “afin que la poursuite de son exercice n’expose pas des patients à un danger grave”, affirme l’ARS.
Ce n’est pas la première fois que la praticienne fait parler d’elle pour son opposition au port du masque obligatoire. "Les masques, c'est juste pour embrouiller les Français, pour leur faire peur, pour les pénaliser avec les amendes", affirmait-elle au micro de BFMTV le 8 septembre. Réagissant également à l’étude de la Fondation Jean Jaurès établissant une sociologie type des anti-masques français, elle est même allée jusqu’à...
qualifier les masques de “rituel des pédosatanistes" et d’acte “de soumission". Quelques mois plus tôt, cette dernière avait aussi diffusé sur son compte personnel un certificat médical signé de sa main, certifiant à son détenteur une contre-indication médicale au port du masque.
“Radiée ou pas radiée, cela importe peu, d’autres l’ont été avant moi… Moi je m’irradie au soleil, je respire la lumière. J’ai prêté serment devant Dieu et devant Hippocrate, pas devant Bill Gates et ‘Big Pharma’, les labos pharmaceutiques", assurait-elle pourtant en août à la radio France Bleu.
Une autre enquête vise le Dr Eve Engerer. Dans une vidéo également partagé sur son compte personnel sur les réseaux sociaux et vu plus de 90.000 fois, elle accuse notamment le maire de Thionville d’avoir abusé sexuellement d’une jeune fille. Selon France Bleu, ce dernier réfute et à décidé de porter plainte. Dans cette vidéo, la praticienne accuse aussi une magistrate, juge pour enfant au tribunal et évoque la participation d’une vingtaine de médecins et de policiers.
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