Trafic de Subutex et de Prégabaline : le médecin prescrivait plus que l'hôpital
L'escroquerie a duré presque deux ans. Entre janvier 2022 et novembre 2023, un homme de 32 ans revendait dans les rues de Toulouse du Subutex et de la Prégabaline, prescrits lors de consultations médicales ou délivrés sans ordonnance par des officines. "Manifestement, vous bénéficiiez d'ordonnances de complaisance", a commenté le tribunal correctionnel de la ville rose, lors de la comparution immédiate qui a eu lieu ce jeudi 4 janvier. Selon nos confrères de La Dépêche du Midi, l'homme, bénéficiaire de l'aide médicale d'Etat, consultait un praticien en particulier, dont les prescriptions se sont révélées prolifiques. Le médecin a été décrit par la présidente du tribunal comme "le premier prescripteur avant Purpan", CHU de Toulouse. Rien qu'en 2022, le patient s'est vu prescrire "l'équivalent de 9 927 mg par jour" de Prégabaline, indique le quotidien local, soit "16 fois plus" que la dose maximale autorisée. La CPAM a mis le doigt sur cette anomalie, qui cachait en réalité un véritable trafic. Le trentenaire – dont le casier était jusqu'ici vierge – a été pris en flagrant délit de revente par les policiers dans un square toulousain. "Au début c'était vraiment pour moi, puis je revendais le cachet entre 50 centimes et 1 euros", a-t-il reconnu devant le tribunal. Lorsqu'il ne parvenait pas à se procurer les médicaments auprès de médecins, l'homme se tournait vers des officines de la ville, se montrant parfois menaçant envers le personnel. Le préjudice est estimé par l'Assurance maladie à 16 000 euros. Le procureur de la République a requis 1 an de prison, dont "six mois avec sursis simple et un maintien en détention". Le tribunal l'a condamné suivant les réquisitions pour ce trafic. La défense a soulevé une "négligence du côté des médecins, des pharmaciens". [Avec ladepeche.fr]
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