C’est le 9 juin que les soignants de l’hôpital Pasteur d’Evreux ont appris la terrible nouvelle : le décès de leur collègue urgentiste, le Dr Amel Gharbi, admise en réanimation à Paris à la suite d’une tentative de suicide. Vendredi 11 juin, les personnels de l’hôpital se sont réunis pour lui rendre hommage, raconte actu.fr.
Prenant la parole, ils ont évoqué une “excellente urgentiste, compétente et toujours bienveillante vis-à-vis de ses patients”, “très investie” et qui, selon les propos d’un des intervenants rapportés par le média local, aurait “tiré à la sonnette d’alarme” à plusieurs reprises pour pointer “le manque de moyens humains et matériels”.
Des dysfonctionnements non commentés par la direction
À l’occasion de ce rassemblement, certains ont dénoncé à mots couverts les pressions exercées par la direction depuis le rachat de l’établissement, en janvier 2018, par le groupe Vivalto, écrit le média. Qui fait part de “voix qui se sont élevées en aparté pour dénoncer une direction ‘méprisante’ et des conditions de travail intenables. Notamment aux urgences (...)”
A la clinique Bergouignan (Evreux), également rachetée par Vivalto en janvier 2020, des propos similaires émergent. Les soignants y subiraient “un contexte très compliqué”. Des cas de burn-out, des arrêts et des démissions en série, y seraient recensés.
Selon le site, le directeur de Pasteur et Bergouignan n’a pas souhaité commenter les dysfonctionnements soulevés par les salariés des deux établissements. Le directeur, ainsi que le groupe Vivalto, qui en est propriétaire, s’en sont tenus à adresser leurs pensées à la famille de l’urgentiste, à ses proches et aux équipes de l’hôpital. Un accompagnement psychologique a été déployé.
[Avec actu.fr]
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