"Décalage" entre l'offre et les besoins : le projet de l'hôpital Grand Paris-Nord a du plomb dans l'aile
Le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) se prononcera au plus tôt le 10 juillet. Saisi par des collectifs de riverains et de soignants, ainsi que par le syndicat SUD santé, il devra déterminer si oui, ou non, le projet du Grand hôpital Nord, chiffré à 1,3 milliard d'euros, est d'utilité publique.
Jeudi 22 juin, le rapporteur public du dossier a préconisé à l'audience l'annulation de la DUP prise en mars 2022 par le préfet de Seine-Saint-Denis, qui ouvre la voie aux travaux d'aménagement de ce campus hospitalo-universitaire dont l'inauguration est prévue en 2028.
Ce dernier a pointé un "décalage avec les besoins prévisibles" du territoire couvert, "d'une gravité telle qu'il nécessite l'annulation de la DUP". Le futur hôpital doit en effet remplacer les hôpitaux Bichat (Paris 18e) et Beaujon (Clichy). Mais le rapporteur a constaté une "baisse de l'offre de soins" par rapport à l'existant (1 271 lits cumulés fin 2021).
Estimant qu'une "annulation sèche" de la DUP serait "disproportionnée", l'avocat de l'AP-HP, Me Didier Juquin, a appelé les juges à prendre en compte les avantages du projet en matière d’attractivité, d’infrastructures ou de bilan environnemental. "Le campus de 12 000 étudiants va entraîner des impacts majeurs pour le territoire, a insisté Me Juquin, et va permettre de former des soignants de demain, c’est garantir qu’on ouvrira des lits."
[avec AFP et LeParisien.fr]
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