Elle décède aux urgences après 28 heures passées sur un brancard : son veuf écrit à l'hôpital
Le 26 juillet dernier vers midi, Jeannine, 79 ans, est transportée aux urgences de Poissy par les pompiers, pour ce qui semble être un "coup de fatigue". Cette femme, en rémission d’un cancer, affiche alors dix de tension mais son pronostic vital n’est pas engagé. Guy Bihoreau n'a pas le droit d'accompagner son épouse. Lors d’un unique appel téléphonique, en pleine nuit, on lui explique que sa femme patiente "sur un lit-brancard", dans un box aux urgences, avant qu’un lit d’hospitalisation se libère. La septuagénaire ne sera admise au service des maladies infectieuses que le 27 juillet… peu après 16 heures. Soit 28 heures après son arrivée aux urgences. "Au moment du transfert, j’ai été appelé par le médecin. Son état était tellement inquiétant qu’il m’a demandé de venir sans délai et de prévenir les proches", se remémore Guy Bihoreau. A son arrivée, Jeannine est inanimée. Elle décédera à 21h03, sans avoir pu parler à son époux une dernière fois.
Depuis le décès, Guy Bihoreau est dans le flou. Il ne connaît pas les causes du décès de sa femme. "On m'a parlé d'un arrêt cardiaque. Mais la mort se traduit toujours par un arrêt du cœur. On m'a dit aussi que son rein avait cessé de fonctionner, sans trop m'expliquer le pourquoi du comment. A-t-elle été bien hydratée pendant son passage aux urgences ?" "Des explications seront apportées par un médecin auprès de l’intéressé, comme nous le faisons avec chaque usager qui en fait la demande", précise l’hôpital auprès de 78 Actu. "C’est inhumain de laisser la famille en dehors de ça. Même une bête on ne la laisse pas mourir seule", se désole Guy Bihoreau, qui ne souhaite pas porter plainte. [Avec Actu.fr]
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