Le CHU de Bordeaux condamné après le décès d’une patiente, restée 10 heures dans un couloir avant d’être admise en réa
Le 28 février 2018, une femme de 48 ans est admise aux urgences du CHU de Bordeaux après avoir fait un malaise dans un avion. Elle est atteinte de la maladie de Still, un rhumatisme inflammatoire rare. On lui diagnostique une pneumopathie, et elle est traitée par antibiothérapie, rapporte Sud Ouest. La patiente rentre finalement chez elle, compte-tenu de l’amélioration de son état de santé. Le 6 mars, la mère de deux enfants présente de nouveau de la fièvre. Le lendemain, elle prévient le service de médecine interne et maladies infectieuses de Haut-Lévêque dans lequel elle est suivie. Elle se rend à l’hôpital sur demande d’un médecin le 8 mars à 10h du matin, avec plus de 39 de fièvre. Selon le quotidien, sa pression artérielle est basse, de même que sa fréquence cardiaque. Son état ne s’améliorant pas, le service de réanimation de l’hôpital Saint-André, appartenant au CHU, est appelé afin d’y poursuivre sa prise en charge. Le Samu est contacté pour organiser le transfert, l'hôpital se trouvant à quelques kilomètres de là. Mais celui-ci n’arrive qu’à 20h30. Elle est finalement admise en réa dans un état très grave, et décède le 10 mars 2018. Dans son jugement rendu le 21 juin, le tribunal administratif de Bordeaux a estimé que "le retard de prise en charge en réanimation, qui a résulté de la sous-estimation de la gravité de l’état de santé de [la patiente], tant par l’équipe du service de médecine générale et des maladies infectieuses de l’hôpital Haut-Lévêque que par le Samu, révèle un défaut dans l’organisation et le fonctionnement du service public hospitalier, de nature à engager la responsabilité du CHU". Les juges ont estimé à 50% la perte de chance de survie. Ils ont ainsi condamné le CHU à verser 47.378 euros à la famille de la victime.
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