Emmanuel Macron confie une mission flash sur la crise des urgences au patron du Samu
Un mois. C’est la durée dont dispose le Pr François Braun, président du Samu-Urgences de France, pour remettre les conclusions de sa mission flash à la nouvelle ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon. En visite au CH de Cherbourg (Manche), le chef de l’Etat a annoncé hier avoir confié cette mission à celui qui fut son référent santé lors de la campagne présidentielle. L’information avait toutefois fuité quelques heures plus tôt dans Le Parisien. Depuis plusieurs mois, l’inquiétude monte au sujet des urgences, qui ferment les unes après les autres sur le territoire, faute de personnels. Après les multiples alertes des directeurs d’établissements, médecins, paramédicaux ou encore syndicats, les élus ont à leur tour interpellé le Gouvernement. Dans une lettre adressée à Elisabeth Borne, une cinquantaine de sénateurs LR et centristes ont réclamé des mesures immédiates pour "garantir la permanence des soins". Alors que ces fermetures touchent aussi bien les petites villes que les grandes, comme Bordeaux, le rapport du Pr Braun "aura vocation à expliquer, territoire par territoire, là où sont les manques [en particulier de personnels, NDLR], de pouvoir les chiffrer", a précisé Emmanuel Macron. Il servira de base pour prendre des décisions afin de "permettre de mobiliser davantage de médecins, retrouver de l'attractivité dans certains secteurs [...]. Ceci à partir de la fin de l'été sera décliné dans chaque territoire".
Le chef de l’Etat a reconnu que malgré la fin du numerus clausus, le Ségur de la santé et les autres mesures engagées durant son premier mandat, les hôpitaux sont aujourd’hui débordés et les déserts médicaux croissants. Il a également déploré la "perte de sens" des soignants, nombreux à quitter métier, un peu plus de deux ans après le début de l’épidémie de Covid-19. Il a ainsi souhaité que le système de santé fasse l’objet d’"une vraie révolution collective", qui sera enclenchée cet été par le ministère et les acteurs de la santé. Territoire par territoire, hôpital par hôpital, ce vaste chantier doit permettre de "bâtir des solutions très concrètes" adaptées à chacune des 1.200 intercommunalités "sur la base du cahier des charges national", a-t-il expliqué, à dix jours du premier tour des élections législatives. Avec la promesse de moyens supplémentaires que le chef de l'Etat envisage en "milliards d'euros". Alors que les personnels prédisent le chaos aux urgences de l’hôpital cet été, le chef de l’Etat a dit "garantir qu'on fera tout pour qu'elles tiennent". A ce jour, au moins de 120 services d’urgences ont été contraints de réduire leurs activités (fermeture partielle, régulation…) faute de personnels, d’après une liste du Samu-Urgences de France. Cela représente près de 20% des quelque 620 établissements, publics et privés, disposant d'une autorisation pour l'urgence. [avec Le Parisien et AFP]
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