Quatre agents de l'hôpital psychiatrique du Rouvray en Normandie ont entamé depuis le 22 mai une grève de la faim devant les locaux de l’administration à Sotteville-lès-Rouen, doublée d’une occupation des locaux administratifs.
Cette grève de la faim intervient deux mois pile après une grève entamée le 22 mars pour dénoncer la dégradation des conditions de prise en charge des patients au centre hospitalier du Rouvray. "On sait que les prochains jours seront durs. On s’y est préparé en accord avec nos proches", reconnaît le groupe de grévistes ravitaillé en café, thé et bouteilles d’eau. Quatre petites tentes de camping ont été dépliées dans le hall d’entrée pour occuper les locaux administratifs, y compris la nuit.
"Le manque de personnel maltraite tout le monde"
Les agents réclament toujours la suppression des lits supplémentaires qui constituent une suroccupation chronique de l’hôpital, la création immédiate d’une unité pour les patients mineurs afin d’éviter les risques d’agression en tous genres puisqu’ils sont avec des adultes, et bien sûr une augmentation des effectifs "parce que le manque de personnel maltraite tout le monde, patients et soignants", liste Paris Normandie. "S’il y a avait eu un dialogue, nous n’en serions pas à mettre en jeu notre santé", estiment les grévistes qui, faute de réponses "cohérentes" de la direction du centre hospitalier du Rouvray ou de l’ARS (agence régionale de santé), ont adressé une lettre ouverte à la ministre de la Santé Agnès Buzyn pour l’alerter d’une "situation gravissime... fruit de la rigidité et du mépris de [ses] services". Ils sollicitent son intervention rapide "afin de négocier une sortie digne de ce conflit social". [Avec Paris-normandie.fr]
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