En guerre contre l'ARS, un hôpital psychiatrique privé de médicaments
Refusant d'être placé sous tutelle de l'hôpital du Mans, l'EPSM d'Allonnes (Sarthe) a entamé un bras de fer avec l'ARS, dont l'enjeu est désormais la fourniture de médicaments.
"Alors que les personnes prises en soin sont sur le point d’être privées par l’Etat des traitements médicamenteux qui leur sont indispensables, la communauté médicale tient à alerter les Sarthois sur l’imminence et la gravité de cette menace absolument injustifiable", écrit le Dr Joël Canet, président de la CME de l'EPSM d'Allonnes dans un communiqué daté du 25 avril. L'hôpital psychiatrique ne disposerait plus que de 15 jours de traitements en stock. Le règlement des factures des fournisseurs de médicaments est en effet bloqué depuis plusieurs jours. A l'origine de ce conflit : le refus exprimé en juin 2016 de rejoindre le GHT qui aurait placé cet établissement spécialisé dans le giron du CH du Mans. "Faisant fi de cette absence de signature, en septembre 2016 la directrice générale de l’Agence régionale de santé (ARS) s’est cependant octroyé le droit de publier la convention constitutive du GHT en y inscrivant d’autorité l’EPSM dans la liste des parties signataires", dénonce le président de la CME. Des recours ont été engagés, mais en attendant leur jugement, la centralisation au CH du Mans des fonctions supports, dont les achats, est en marche. "C’est dans ce contexte que la Trésorerie du Mans bloque depuis quelques jours le règlement des factures de médicaments achetés en 2018 par l’EPSM, son directeur étant considéré comme n’ayant plus le droit d’acheter", explique le Dr Joël Canet. Le service du ministère des finances en charge de l’exécution des dépenses des établissements publics empêcherait tout recours, d'après le président de CME. Déplorant la violence du "passage à l’acte" de l’Etat, la CME réitère sa demande "que l’EPSM soit non pas intégré mais associé au groupement". "La communauté médicale regrette que la politique de santé mentale tournée vers l’avenir, qu’elle porte avec conviction au bénéfice de la population sarthoise, ne fasse pas l’objet du soutien des pouvoirs publics." [avec France 3]
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