Visé par une attaque informatique dans la nuit de samedi à dimanche 21 août, le CH Sud-Francilien, de Corbeil-Essonnes, n’a depuis plus accès au plateau technique, perturbant le bon fonctionnement des urgences et de la chirurgie. Alors que le plan blanc a été immédiatement déclenché, "les patients à risque, qui ont besoin d'une surveillance accrue, sont transférés. Les patients dont l'état est stable, restent dans nos locaux", a détaillé la direction. Les services de biologie médicale et d'imagerie fonctionnent, la configuration des appareils n’étant pas impactée par la cyberattaque. Ils ne peuvent toutefois plus transmettre les résultats de manière rapide, précise-t-elle. "Tous les examens se font manuellement", a par ailleurs indiqué un représentant syndical de Sud Santé à l’AFP. Avec, par conséquent, des délais plus longs que la moyenne. Les patients qui nécessitent des examens réguliers et fréquents à courte échéance (par exemple des patients des urgences ou les nourrissons hospitalisés en réanimation et en soins intensifs de néonatalogie) sont transférés vers d'autres structures.
"Aux urgences, l'activité est proche de zéro" et "la réa en néonat a été vidée", précise le représentant syndical. "Toutes les interventions à risque ou complexes" sont également transférées, mais "la petite chirurgie" n'a pas été interrompue. Les consultations, les soins programmés en hôpital de jour, les accouchements, restent assurés. "De même, la pharmacie a pris des dispositions rapides qui garantissent la continuité d'approvisionnement des services en médicaments et en dispositifs médicaux", ajoute l'hôpital dans un communiqué. Les patients des services de cardiologie et de soins de suite et de réadaptation ont, eux, été transférés, en interne, vers l'unité de soins intensifs de cardiologie, "en préventif". Face à l'impossibilité de donner un calendrier pour un retour à la normale, l'hôpital a décidé de s'équiper de graveurs de CD pour conserver et transmettre les données d'imagerie et d'instruments permettant de réaliser les examens de biologie directement dans les services (prioritairement en soins critiques). "Un serveur mis à disposition par l'Assistance publique des hôpitaux de Paris est actuellement en test pour accéder aux sauvegardes de l'établissement", indique l'établissement. [avec AFP]
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