La justice et l'inspection générale de la police nationale (IGPN) ont été saisies après la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos montrant un homme empalé sur un poteau de trottoir, au moment de sa chute et durant sa réanimation, au bloc opératoire. Ses parents viennent de porter plainte.
"L'AP-HP confirme qu'une vidéo a été tournée dans un de ses hôpitaux où le patient a été amené par les pompiers", a indiqué l'institution à l'AFP, certifiant une information du journal Libération. Cette vidéo, diffusée il y a plus d'une semaine sur les réseaux sociaux, montre le patient allongé nu, un appareil de massage cardiaque en action sur la poitrine, entouré de trois soignants en blouse verte et d'un sapeur-pompier vêtu d'un gilet blanc, qui retire du corps inanimé un potelet de trottoir. L'auteur de cette vidéo s'exclame en gloussant : "Oh misère ! Oh la vache ! Oh putain ! Ah ! Mais quelle horreur! Quelle horreur"; avant d'ajouter en ricanant :"C'est bon, il est sauvé, du coup!". Le patient est mort et l'AP-HP a précisé qu'"une enquête administrative interne va également être diligentée" afin notamment de "lever les doutes sur une éventuelle implication de (ses) agents". Par ailleurs, la préfecture de police a confirmé que "l'IGPN a été saisie sur les images de vidéosurveillance" montrant la chute de la victime et diffusées sur les réseaux sociaux, confirmant une autre information de Libération. Une source judiciaire a pour sa part indiqué que le parquet de Paris avait confié le 3 octobre à l'IGPN une enquête pour "violation du secret professionnel". Sur un écran d'ordinateur filmé avec un téléphone portable, on voit un corps tomber brutalement, puis rester figé en position assise au bord du trottoir d'une rue parisienne. "Il s'est pris le poteau ?" demande une première voix masculine. "Ouais, il est empalé sur le poteau", lui répond un deuxième homme. "C'est pas un montage, hein ?", relance une femme. D'autres images - photos et vidéos - prises par des témoins de la scène ont aussi été diffusées sur internet. Les parents du jeune homme viennent de porter plainte pour "atteinte à l'intimité de la vie privée". "Ces images sont inacceptables, non seulement parce qu'elles sont très violentes ou traumatisantes, mais surtout parce qu'elles n'ont aucun effet pédagogique, informatif ou préventif", a dénoncé sa mère, tandis que son père s'est insurgé contre un "voyeurisme abject". [Avec AFP]
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