Ne plus travailler cinq jours, mais seulement quatre par semaine. L’idée paraît tentante pour le syndicat CFE-CGC (Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres). C’est ce qu’a voulu expérimenter le CHU de Nantes pour le personnel non médical (infirmières, aides-soignantes, agents hospitaliers…). A l’heure actuelle, ces employés travaillent sept heures et demie par jour dans les unités de soin. “On n’a qu’un jour de repos dans la semaine. Pas idéal pour vraiment se reposer. Deux jours consécutifs de repos, ça n’arrive qu’une fois tous les quinze jours”, rapporte Jacqueline Le Pennec, présidente d’Acteurs santé CFE-CGC.
Pour elle, il est hors de question de passer aux douze heures de travail quotidien. “Au bout de neuf heures, il y a une perte de vigilance. Ce n’est bon ni pour les agents ni pour les patients”, confie la syndicaliste. Le CFE-CGC propose d'augmenter le temps de travail quotidien d’une heure et demie en passant de 7 heures 30 à 9 heures, sur 4 jours. “Ce qui permet, en plus, du temps de chevauchement pour les équipes. Ce que l’on avait perdu, alors que c’est un temps important et précieux pour les échanges.” L’expérimentation durera un an et démarrera à l’automne, avec une équipe volontaire, et probablement sur un site qui accueille des personnes âgées, confient nos confrères de Ouest-France. “L’idée, c’est de travailler avec toute une équipe et de trouver un nouveau rythme de travail, avec deux jours de repos consécutifs”, poursuit Jacqueline Le Pennec. Cette semaine de quatre jours “permet de réduire le turn-over, de mieux vivre au travail et de retrouver du sens. Travailler à l’hôpital sera plus attractif”, est convaincue la syndicaliste. A l’issue de cette expérimentation, une évaluation aura lieu pour tirer des conclusions sur l’efficacité de cette mesure. [Avec Ouest-France]
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