Par cet arrêté, le Gouvernement ouvre la possibilité à toutes les aides-soignantes “expérimentées”, ayant exercé au moins trois ans à temps plein sur les cinq années qui précèdent la sélection, d’intégrer un “parcours spécifique” de formation d’une durée de trois mois. Une fois cette étape validée, les candidates pourront alors entrer directement en deuxième année de formation infirmière grâce à un système de “validation d’acquis et de compétences” (VAE). La durée de ces études est de trois ans au total.
“Pour être éligibles au parcours spécifique, les aides-soignants doivent se porter volontaires et être retenus par leur employeur à cette fin” et s’être acquittés de leurs droits d'inscription, précise le texte. En cas de congé de maladie, de maternité, de paternité ou d'adoption, le bénéfice du parcours spécifique peut être conservé pendant une année supplémentaire, est-il également prévu.
Dans un communiqué, la Fédération nationale des étudiants en sciences infirmières dénonce la mise en place d’une formation “à deux vitesses”. “À l’aube d’une réingénierie totale de la formation infirmière, introduire un référentiel pour le changer et l’actualiser dans six mois semble désuet”, écrit-elle dans un communiqué. “À l’heure actuelle, nous manquons d’effectifs de terrain pour permettre un encadrement optimal des étudiantes. Ouvrir ce mode d’entrée en formation accentuerait cette problématique puisqu’ elles nécessitent un encadrement renforcé de par leur parcours de formation.”
Si à l’heure actuelle les étudiantes infirmières ont, elles, la possibilité d’obtenir l’équivalence du diplôme d’aide-soignante, elles demandent que soit plutôt mis en place un “réel mode d’entrée en formation simplifiée pour les promotions professionnelles” et que le “parcours spécifique” soit retiré.
#FORMATION I Par la VAE, les ESI auront une formation accélérée venant remplacer la première année de formation. Une diversifications des modes d’entrée en formation n'est pas la réponse au manque de soignants : la L1 n'est pas une année optionnelle !#FormationEnDanger ! pic.twitter.com/Whao3J6zN5
— FNESI (@La_FNESI) July 6, 2023
“La profession infirmière ne se résume pas à l’exécution d’actes techniques, elle requiert un véritable raisonnement clinique. C’est lors de la première année que les bases sont acquises”, conclut la Fnesi.
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