Le Pr Jean Sibilia, doyen de la faculté de médecine de Strasbourg, annonce que ses collègues iront soutenir les internes aux urgences de Mulhouse. "Des professeurs d'urgence et des universitaires de médecine générale peuvent être là physiquement pour aider à l'encadrement", explique le doyen. Le cadre n'est pas encore précisé mais "4 à 5 universitaires se relayeraient", affirme Jean Sibilia. Une mesure d'exception qui intervient une semaine après que l'ensemble des internes des urgences se soient mis en arrêt maladie, pour épuisement professionnel.
Pour Lucas Gauer, président du Syndicat autonome des internes des Hospices civils de Strasbourg (SAIHCS), cette décision est uniquement une "mesure symbolique" qui ne règle rien le problème de sous-effectif et d’accueil. En effet, les universitaires interviendront aux urgences en tant que seniors encadrants et non pas en tant que médecins titulaires, qui manquent pourtant cruellement au service.
Depuis septembre et les démissions en pagaille, seuls 7 urgentistes gèrent les urgences de Mulhouse et encadrent les jeunes internes. Un système défaillant dénoncé par le SAIHCS, qui demande à ce qu'aucun nouvel interne ne soit envoyé dans le service. "Dans ces conditions, ce n'est pas possible d'accueillir des nouveaux", insiste Lucas Grauer, président du SAIHCS.
Pourtant, l'ARS Grand Est souhaite envoyer 19 internes le mois prochain dont 17 de premier semestre, "sans qu'aucune solution pérenne et concrète ne se profile pour sécuriser leur accueil", dénonce le syndicat dans un communiqué publié lundi 7 octobre.
L'ARS devrait rendre sa décision définitive dans les prochains jours. En attendant, la mise à disposition d'universitaires ne saurait suffire pour pérenniser la situation. Le Pr Sibilia, qui insiste sur le principe de "solidarité", s'accorde à dire que cette mesure "ne remplace pas l'embauche de médecins urgentistes seniors".
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