"Oubliée" en salle d'accouchement, une Lyonnaise met au monde sa fille toute seule
Une jeune trentenaire, entrée à la maternité de l'hôpital Saint-Joseph-Saint-Luc de Lyon le matin du 7 juin, a été livrée elle-même, malgré ses appels à l'aide. L'établissement invoque une suractivité exceptionnelle ce jour-là. Coline, 30 ans, est arrivée à la maternité le 7 juin à 5h30 pour accoucher de son deuxième enfant. La parturiente est installée en salle d'accouchement en attendant l'arrivée de l'anesthésiste pour la péridurale, tandis que son mari est prié de patienter en salle d'attente. Mais le médecin n'arrivera jamais, ni aucun autre membre de l'équipe soignante. Alors que le travail s'intensifie, la jeune femme tente d'alerter le personnel par tous les moyens. "J'ai cherché désespérément la sonnette pour alerter, mais je ne l'ai pas trouvée", raconte-t-elle au Point. "J'ai hurlé pendant une demi-heure, personne n'est venu. J'ai ressenti un grand sentiment d'abandon. J'ai accouché toute seule." Le nouveau-né ayant le cordon autour du cou, la mère rassemble ses forces et se traine jusqu'au couloir, sa fille dans ses bras. C'est à ce moment-là, seulement, qu'elle est prise en charge. Il est alors 7h28, heure de la naissance officielle de sa petite Lou, heureusement en bonne santé.
"Sans présumer des conclusions de l'analyse menée par le service qualité du centre hospitalier, il est d'ores et déjà possible de dire que cet accouchement est survenu dans une période de forte affluence avec un pic d'activité de dix futures mamans en salle d'accouchement ce matin-là et que le personnel était en nombre insuffisant", explique la direction. Tout en étant en conformité avec les recommandations. Le personnel a présenté ses excuses aux jeunes parents. Regrettant "un enchaînement de dysfonctionnements, de défauts de communication, d'informations diluées entre les personnels, de relève entre les deux équipes", ils n'ont pas souhaité porter plainte mais ont demandé réparation à l'établissement. [Avec Lepoint.fr]
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