En ce mois d’août, 9 des 100 "centres 15" départementaux sont en grève. Cette mobilisation illimitée, entamée le 3 juillet, se voit peu car les ARM grévistes sont, comme beaucoup de soignants, "généralement assignés par l'administration, et donc à leur poste", sans perte de salaire, a précisé Yann Rouet, co-président de l’Association française des assistants de régulation médicale (Afarm). La grève n'a ainsi "aucun impact sur la qualité de réponse pour les Français", a-t-il également assuré. Alors qu'au cœur de l'été, de nombreux hôpitaux doivent restreindre l'accès aux urgences faute de soignants, "cela engendre forcément une activité supplémentaire", de l'ordre "de 30%, comme l'été dernier" pour les ARM, en particulier dans les zones touristiques, détaille le co-président de l’Afarm. “Sur le terrain, c'est compliqué, on a le même temps pour gérer un appel", "pas toujours de solution à apporter" aux appelants. Les agents sont "fatigués, épuisés, certains sont clairement à bout", poursuit cet ARM des Côtes d'Armor. "On réclame une reconnaissance de la pénibilité actuelle" soit une prime mensuelle de 100 euros, et des précisions sur les nouvelles grilles promises, a-t-il ajouté.
L'Afarm demande aussi des embauches, alors qu'il manque selon elle "environ 800 ARM" en France pour répondre aux besoins et que le Gouvernement entend généraliser d'ici la fin de l'année le Service d'accès aux soins (SAS). "Les ARM c'est le cœur, c'est la rotule de notre système de régulation." “Ils ont une fonction particulière qui, en quelques années, a pris beaucoup d'ampleur, qui en a pris encore plus depuis l'an dernier et le fait qu'on incite beaucoup les Français à passer par le 15", a déclaré de son côté Aurélien Rousseau en déplacement à Toulouse, qui a par ailleurs reconnu “qu’une “partie” de leurs revendications sont “légitimes” et a promis d’y travailler “dans les toutes prochaines semaines”. Le ministre a aussi souligné la "qualité" du travail de ces agents. "Il faut reconnaître cette qualité à sa juste valeur", a-t-il notamment déclaré au délégué de l'Afarm à Toulouse, Lilian Gelbart Carrasco. [avec AFP]
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