Soins non programmés : 31 SAS opérationnels, "il reste la moitié du chemin à parcourir"
"31 SAS sont aujourd’hui opérationnels et couvrent la moitié de la population française. Il reste donc la moitié du chemin à parcourir", souligne le ministère de la Santé. Objectif, réaffirmé par Emmanuel Macron dans son discours de vœux : généraliser le Service d'accès aux soins sur le territoire national d'ici la fin de l'année 2023. Après une phase pilote "réussie" dans 22 territoires, le ministre de la Santé François Braun a annoncé le lancement d'une "mission d'accompagnement à la généralisation du SAS". "Cette mission se déplacera dans toute la France jusqu’à l’été 2023 pour s’inspirer des expériences réussies et ainsi permettre le déploiement des SAS dans tous les territoires en articulation avec les organisations locales déjà existantes", explique le ministère.
La mission se compose d'un représentant libéral, le Dr Yannick Frezet, médecin généraliste à Rive-de-Gier (Loire), d'un "binôme hospitalier", les Drs Yann Penverne (urgentiste au CHU de Nantes) et Henri Delelis-Fanien (urgentiste au CHU de Poitiers), d'un représentant de France assos santé et d'une représentante des ARS, Céline Etchetto (directrice déléguée à l’organisation de l’offre de soins de l’ARS Nouvelle-Aquitaine). En parallèle, les "outils" se mettent en place : le décret est en cours de "concertation" et la plateforme nationale est "opérationnelle". Le règlement arbitral va également pérenniser les rémunérations dérogatoires mises en place par la mission flash urgences l'été dernier : les médecins régulateurs seront payés 100 euros de l'heure et les effecteurs bénéficieront d'une majoration de 15 euros par acte de soin non programmé réalisé dans les 48 heures après régulation (du 15 ou du SAS). Enfin, le ministère travaille à renforcer les effectifs d'assistant de régulation médicale (ARM). À la rentrée de 2023, la formation sera dispensée sur 18 sites et près de 700 places de formation seront ainsi ouvertes. La loi Rist prévoit par ailleurs d'octroyer aux ARS le statut de professionnel de santé.
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