Soupçons d'agressions sexuelles et de harcèlement aux urgences : deux médecins mis en examen
Mardi 16 juillet, trois médecins du CH de Vendôme (Loir-et-Cher) ont été placés en garde à vue. Deux d'entre eux, dont le chef du service des urgences de l'hôpital, ont finalement été mis en examen. Ils sont soupçonnés d'agressions sexuelles et de harcèlement sexuel et moral.
Trois médecins du service des urgences du CH de Vendôme, dans le Loir-et-Cher, ont été placés en garde à vue mardi 16 juillet. Deux d'entre eux ont finalement été mis en examen, a-t-on appris jeudi 18 juillet. Ils sont soupçonnés d'agressions sexuelles, de harcèlement sexuel et moral au sein des urgences de l'hôpital. Les victimes, elles, sont des femmes ayant exercé dans ce service. Selon nos confrères de France 3 Centre-Val-de-Loire, les premiers signalements à l'encontre de ces médecins ont eu lieu en mars 2024.
Pour l'heure, onze victimes ont été identifiées et huit d'entre elles ont déposé plainte. Ces dernières sont autant des médecins, des infirmières que des internes, précise l'AFP. Leurs plaintes visent "trois médecins, âgés de 52 à 63 ans, travaillant au sein du service des urgences, dont le chef de ce service", rapporte la procureure de la République de Blois, dans un communiqué diffusé jeudi. Deux des médecins, dont le chef de service, étaient "mis en cause dans plusieurs faits d'agression sexuelle et de harcèlement sexuel, certains des faits s'étalant sur plusieurs années", précise le communiqué. Quatre plaignantes disaient, elles, avoir été victimes de ces deux médecins à la fois, souligne la procureure de Blois.
Une information judiciaire ouverte
Le troisième médecin était quant à lui mis en cause par une plaignante dénonçant des faits de harcèlement sexuel. "Plusieurs autres femmes [...], sans déposer plainte, décrivaient des faits d'agression sexuelle, de harcèlement sexuel et/ou moral", détaille le communiqué.
Enfin, "trois femmes dénonçaient également avoir subi, de la part d'une cadre de santé, des menaces ou des actes d'intimidation en lien avec les dénonciations, tandis que d'autres dénonçaient des pressions d'une autre cadre de santé, elle-même mise en cause dans des faits de harcèlement moral au travail", d'après le procureure de la République.
Dans ce contexte, les trois médecins ont été placés en garde à vue mardi 16 juillet, celle du troisième d'entre eux ayant été levée pour raisons de santé. Les deux cadres de santé ont, elles, été entendues en audition libre. Une information judiciaire a été ouverte à l'encontre des cinq personnes mises en cause.
Depuis, les deux médecins placés en garde à vue ont été mis en examen pour agression sexuelle et harcèlement sexuel par personne abusant de son autorité. L'un d'eux, le chef du service des urgences, a en outre été mis en examen pour harcèlement moral au travail, acte d'intimidation sur une victime et subornation d'un témoin, indique l'AFP. Tous deux ont réfuté l'ensemble des faits. Ils ont été placés "sous contrôle judiciaire" avec notamment l'interdiction d'entrer en contact avec l'ensemble du personnel du CH de Vendôme, mais peuvent toutefois continuer à exercer leur profession par ailleurs.
Les investigations se poursuivent et peuvent éventuellement déboucher sur d'autres mises en examen.
[avec France 3 Régions et AFP]
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