Suspendu pour "défaillances professionnelles", l'ex-président de CME attaque l'hôpital
Agé de 73 ans et souffrant d'une pathologie neurodégénérative, ce gynécologue-obstétricien de l'hôpital de Châteaudun (Eure-et-Loir) se bat depuis deux ans pour réintégrer son poste. Mis en cause pour des "erreurs de diagnostics", il s'estime toujours apte à exercer.
L'affaire remonte à 2015, lorsque sept sages-femmes de l'hôpital de Châteaudun alertent la direction : leur chef de service, qui se trouve être également le président de la CME, commet des "erreurs de diagnostics, certaines avec de graves conséquences" ; il ne prescrit pas de dépistage de la trisomie 21, arrive avec plusieurs heures de retard à ses rendez-vous et demande aux sages-femmes de les assurer à sa place. En novembre, le praticien, alors âgé de 71 ans, est suspendu à titre conservatoire pour "défaillances professionnelles". Souffrant depuis 2007 d'une pathologie neurodégénérative qui l'a déjà contraint à lever le pied, le médecin estime néanmoins être apte à poursuivre ses activités. Il décide donc d'attaquer la décision devant le tribunal administratif d'Orléans. Débouté en août 2016, le gynécologue a fait appel. A l'audience, qui vient se tenir devant la cour de Nantes, l'avocate du praticien a pointé le caractère illégal de la mesure de suspension conservatoire, "qui ne peut pas excéder quatre mois". Le médecin, qui continue à percevoir son salaire, aimerait "continuer à assurer ses consultations", plaide-t-elle : "Il n’y a pas eu de critiques, à ce sujet, de l’ordre des médecins". Pour le rapporteur public, en revanche, les manquements du médecin sont "de nature à porter atteinte à la sécurité des patientes et au bon fonctionnement du service". [avec lechorepublicain.fr]
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