Deux internes blessés par des tirs de carabine à la Timone : les agresseurs remis en liberté
Les faits se sont produits dans la soirée du 3 août lors d'un barbecue organisé sur la terrasse de l'internat. Gênés par le bruit, deux hommes ont tiré plusieurs coups de feu sur les internes, blessant deux d'entre eux dont un gravement.
Il était environ 22 heures, vendredi 3 août, quand deux hommes d'un immeuble voisin de l'internat de la Timone (Assistance publique-Hôpitaux de Marseille) ont ouvert le feu sur la cinquantaine d'internes en médecine et pharmacie, jugés "trop bruyants", qui s'étaient réunis sur la terrasse de leur résidence pour un barbecue. "Ils les avaient d'abord menacés de leur tirer dessus si le vacarme ne cessait pas puis ils sont passés à l'acte. On est clairement dans un dossier sur fond de nuisances sonores", a indiqué le parquet de Marseille à La Provence.
Une interne a été blessée dans le dos. Un autre a été gravement atteint à la gorge. Son pronostic vital engagé, l'étudiant en médecine a été pris en charge rapidement au bloc opératoire. "La réhabilitation physique et psychologique sera longue", a souligné dans un communiqué diffusé le 10 août le Syndicat autonome des internes des Hôpitaux de Marseille, saluant "l'exemplarité de la prise en charge médicale et paramédicale" mais critiquant la réaction jugée lente de la direction de l'AP-HM. Les deux tireurs présumés, deux frères âgés de 22 et 32 ans habitant le même immeuble, ont été interpellés et placés en garde à vue. A tour de rôle, ils ont tiré "au moins à trois reprises" sur le groupe d'étudiants avec une carabine à lunette. Les deux hommes, dont l'un est fonctionnaire de justice, ont été déférés devant la justice pour "tentative d'homicide et menaces de mort", avant d'être placés en détention provisoire. Ils ont finalement été remis en liberté et placés sous contrôle judiciaire le 10 août. Ils ont interdiction d'entrer en contact avec les victimes, ainsi que l'obligation de résider en un autre lieu que celui où se sont déroulés les faits. "Cette décision du juge des libertés est profondément choquante, et incompréhensible au regard d’une agression d’une violence extrême à l’égard des jeunes médecins blessés, les internes de Marseille agressés ,et de l’institution hospitalière violentée", s'est indigné le syndicat UFML, qui a lancé une pétition en ligne réclamant le maintien en détention provisoire de "tous les agresseurs d'internes et de professionnels de santé". Plus de 8000 signatures ont été enregistrées. [avec La Provence.com]
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