Fracture du nez, 12 jours d’ITT : un généraliste tabassé par un patient à qui il refusait un arrêt

07/02/2022 Par Louise Claereboudt

Un généraliste de Créteil (Val-de-Marne) a été violemment agressé par un patient vendredi 28 janvier lors d’une consultation. Le praticien refusait de lui délivrer un arrêt de travail plus long, estimant qu’il n’était pas justifié. Bilan : une fracture du nez, 2 points de suture et 12 jours d’ITT.

Ce sont des faits d’une violence inouïe. En pleine consultation, vendredi 28 janvier, le Dr Yves Puech, généraliste à Créteil, est violemment agressé par un patient. Après un accident du travail, cet agent travaillant aux espaces verts de la ville était allé voir un praticien qui lui avait délivré une limitation de port de charge au titre d’une tendinite à l’épaule. Trouvant que cela n’était pas suffisant, l’homme s’est rendu chez le Dr Puech pour obtenir une limitation d’usage d’engins vibrants (tondeuses, débroussailleuses, etc.). Une demande injustifiée selon le Dr Puech, qui a refusé d’y consentir et l’a invité à retourner voir son confrère. C’est alors que la situation a dégénéré : "Nous nous sommes retrouvés dans le couloir en confrontation nez à nez. Il s'est mis à hurler. Je ne suis pas du genre à me laisser impressionner donc j'ai haussé le ton pour lui expliquer qu'il fallait se calmer. Cela ne lui a tellement pas plu qu'il s'est mis, sans crier gare, à me taper dessus, à me prendre pour un punching ball", a expliqué le praticien à France 3.

Vols, agressions, séquestrations… Des agmédecins d'Eure-et-Loir installent des caméras dans leur cabinet

Victime d’une fracture du nez, le Dr Puech a reçu 12 jours d’interruption temporaire de travail (ITT). "Ça fait quand même quarante ans que je suis médecin, ça ne m'était jamais arrivé. Il y a une forme de dégradation des relations humaines", a-t-il dénoncé sur BFMTV, le visage tuméfié, couvert de plaies et de pansements, ajoutant ne pas se sentir de "reprendre actuellement sans avoir la garantie d'une protection". Il a déposé plainte contre son patient, interpellé le soir-même, et qui devrait être jugé en mai. Le patient a lui aussi porté plainte contre son praticien, affirmant ne pas avoir porté le premier coup. [avec France 3]

Débat des lecteurs