Le professeur Laurent Lantieri, un chirurgien rendu célèbre par ses greffes de visage, s'est vu interdire par l'Ordre des médecins d'exercer la médecine pendant trois mois dont un ferme à la suite de la plainte d'une patiente, a appris vendredi l'AFP auprès de l'Ordre. "La sanction de l'interdiction d'exercer la médecine pendant trois mois dont deux mois avec sursis est infligée au Pr Laurent Lantieri qui exécutera la partie ferme de cette sanction du 1er décembre 2015 au 31 décembre 2015", précise la décision de la Chambre disciplinaire nationale de l'Ordre des médecins que s'est procurée l'AFP. Prise en juillet, cette décision annule une décision de la Chambre disciplinaire d'Ile-de-France qui avait rejeté en décembre 2013 la plainte d'une patiente contre le Pr Lantieri après une opération de reconstruction mammaire. La patiente reprochait notamment au Pr Lantieri d'avoir pratiqué une autre intervention que celle projetée au départ et de ne pas l'avoir informée des risques de celles-ci. L'opération avait été présentée par elle comme un "désastre" sur le plan esthétique. Dans sa décision, la chambre disciplinaire de l'Ordre a reconnu que les incertitudes entourant l'intervention "ne permettent pas d'affirmer" que la patiente a "donné un consentement éclairé à une intervention qui n'est pas celle qui lui avait été promise". A deux reprises dans le passé, en 2013 et en 2014, l'agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France avait déjà interdit au Pr Lantieri toute activité libérale à l'hôpital pendant une durée de quatre mois en 2013, puis à nouveau de six mois en 2014, parce qu'il avait refusé de verser la redevance qu'il devait à son établissement pour l'activité privée qu'il y avait mené. Le Pr Lantieri, qui exerce aujourd'hui à l'hôpital Georges-Pompidou à Paris, a formé un pourvoi en Conseil d'État contre la sanction qui le frappe, a-t-on encore appris auprès de l'instance ordinale. [Avec l'AFP]
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