
Les deux généralistes poursuivis pour ne pas avoir diagnostiqué l'AVC d'un patient ont été relaxés
Deux praticiens, dont l'un est membre de SOS Médecins et l'autre est régulatrice, étaient jugés à Nantes pour avoir sous-évalué la gravité des symptômes d'un patient, victime d'un AVC.

Deux médecins étaient jugés devant le tribunal judiciaire de Nantes. Il était reproché à ces deux praticiens, l'un exerçant auprès de SOS Médecins et l'autre comme régulatrice, d'avoir sous-évalué en janvier 2015 les symptômes d'un homme, alors âgé de 39 ans. Ce père de famille avait, quelques jours avant de contacter ces deux médecins, eu un accident dans un toboggan aquatique. Il s'était alors rendu à l'hôpital, où des antalgiques lui avaient notamment été prescrits.
Plusieurs jours après cet épisode, le trentenaire avait contacté le 15, en raison de douleurs persistantes. La médecin régulatrice, désormais mise en cause, avait conclu à un "probable malaise vagal", rapporte Ouest-France. Plus tard, le père de famille s'était finalement tourné vers SOS Médecins ; un praticien s'était alors déplacé pour l'ausculter, diagnostiquant "des douleurs musculaires" et prescrivant un myorelaxant.
Forme-t-on trop de médecins ?

Francois Lhuisset
Non
Pour soigner il n'y a pas assez de médecins, pour jouer les kékés administratifs (ou politiques) il y en a trop. Il faut former de... Lire plus
Le lendemain, le patient a été victime d'un AVC, le laissant lourdement handicapé.
Devant le tribunal, les médecins ont expliqué pour quelles raisons ils n'ont pas envisagé que l'homme puisse faire un AVC. "Il me manquait des éléments. Au téléphone, il répondait de façon cohérente et il avait déjà été vu par des urgences. J’ai fait de mon mieux", s'est notamment défendue la régulatrice, rapporte Presse Océan. Le généraliste de SOS Médecins a, de son côté, précisé qu'il avait "vérifié" l'équilibre du patient. "J'ai réalisé un examen visuel et, sans paralysie visible, j'ai conclu à une entorse cervicale non-déplacée", a-t-il détaillé.
Les deux praticiens ont finalement été relaxés, mardi 18 mars. Le tribunal judiciaire de Nantes a, en effet, considéré "qu'il n'y avait pas de faute caractérisée ni de manquement relevé". "Il y a bien eu une erreur de diagnostic, mais aucune faute", rapportent nos confrères de Presse océan, citant les conclusions du tribunal.
[avec Presse Océan et Ouest-France]
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