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Mort de Lucas, 25 ans, après des heures passées aux urgences : une enquête ouverte pour homicide involontaire
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Le parquet de Toulon et la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités ont confirmé l’ouverture d’une enquête par l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) après la mort de Lucas, âgé de 25 ans, aux urgences d’Hyères (Var) en octobre dernier. Sa famille avait porté plainte pour homicide involontaire, estimant qu'il y avait eu des dysfonctionnements dans sa prise en charge.
Le parquet de Toulon a indiqué ce mardi 30 janvier à nos confrères de l’AFP, qu’une enquête avait été ouverte après la mort de Lucas, décédé dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre à l’hôpital de Hyères. Cette information a également été confirmée par la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, au micro de BFMTV-RMC, ce mercredi matin. "Une enquête est déjà lancée auprès de l’Inspection générale des affaires sociales, c’est le minimum", a-t-elle déclaré.
La famille de Lucas avait décidé de porter plainte pour homicide involontaire en octobre dernier. Le journal d’investigation Mediapart s’était procuré des témoignages ainsi que le dossier médical du jeune homme, qui révélaient de nombreux dysfonctionnements dans sa prise en charge.
Les informations recueillies indiquent que Lucas est transporté par les pompiers aux urgences de Hyères, aux alentours de 15 heures, après avoir mentionné des douleurs "abominables" aux poumons et aux côtes. Il se plaint également de son coeur qui bat "extrêmement fort". Sa tension chute à 5,3, il fait aussi un malaise vagal. Des antibiotiques lui sont administrés à partir de 23 heures. Mais après plusieurs arrêts cardiaques, le jeune homme décède à 2 heures du matin des suites d'une infection à méningocoque .
Un de ces voisins de brancard, présent cette nuit-là, assure avoir envoyé un courrier au ministère de la Santé, au préfet du Var et au procureur de Toulon. Catherine Vautrin a pourtant indiqué ce mercredi matin : "Il y a quinze jours que je suis en fonction et au moment où je vous parle je n’ai pas cette lettre."
Pour l’instant, les investigations sont "dans une phase de recueil de données techniques", a précisé le procureur de la République de Toulon. Nous "apprécierons ensuite s’il convient de saisir un juge d’instruction".
Contacté par l’AFP, l’hôpital de Hyères n’a pas souhaité réagir.
[Avec AFP et BFMTV]
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