"Notre ARS est comme le virus, invisible" : un chirurgien poursuivi pour diffamation

23/05/2022 Par Fanny Napolier
Faits divers / Justice

Le chirurgien Xavier Gouyou-Beauchamps, secrétaire général de l’Union des chirurgiens de France et du syndicat Le Bloc, est poursuivi pour avoir comparé l’ARS au virus du Covid. 

 

Allez-vous fermer votre cabinet le 12 mars prochain contre les violences faites aux soignants ?

Christophe Zeter

Christophe Zeter

Non

Aucun interêt, tout le monde s'en fiche éperdument : ceux qui ne sont pas concernés, les politiques, et ceux que ça ne concernera ... Lire plus

Adepte des vidéos humoristiques et sarcastiques, le chirurgien de Bergerac Xavier Gouyou-Beauchamps est poursuivi par l’ARS de Nouvelle-Aquitaine pour "diffamation" et "injure". Son tort ? Dans l’une de ses vidéos, adressée à Emmanuel Macron et publiée pendant le premier confinement au printemps 2020, il dénonçait l’attitude de l’ARS par ces mots : "Vous nous avez dit le virus est là, invisible, insaisissable. Et bien, M. Le Président notre ARS est comme le virus, invisible et insaisissable, et mobilisée peut-être, mais dans ses bureaux". 

A l’audience au tribunal correctionnel de Bordeaux, le chirurgien assure n’avoir pas voulu traiter l’ARS de virus, mais faire écho aux propos d’Emmanuel Macron. Et de rappeler le contexte de son accès de colère. La veille de la publication, l’ARS ne s’était pas rendue à une réunion proposée par la CPTS destinée à organiser les soins en plein début de confinement. "L’ARS avait peur de nous dire : rien n’est prêt les gars mais montez au front quand même, vous aurez les masques plus tard", indique le chirurgien dans la vidéo.

"Il se fait l’écho d’un ratage et il a une expression excédée", indique l’avocat de Xavier Gouyou-Beauchamps. D’autant, rappelle-t-il, que les propos sur les carences de l’administration dans la gestion de la crise relèvent d’un débat national et "ont même conduit à la mise en examen d’une ministre". 

"Pendant cette période, l’ARS a fait un énorme travail logistique. Sans ce travail, la continuité des soins ne pouvait être assurée. Elle n’est pas aux abonnés absents", plaide pour sa part l’avocat de l’ARS, qui réclame 10.000 euros d’amende. 

Le délibéré doit être rendu le 20 juin. 

[avec sud-ouest.fr

Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Podcast Histoire
L’histoire oubliée de Trota, pionnière de la gynécologie au Moyen-Âge
10/02/2025
0
Reportage PASS/LAS
Réussir médecine sans payer 8000 euros : à Marseille, une "prépa sociale et solidaire" relève le défi
17/02/2025
4
Enquête Pédiatrie
Parents désespérés, cabinets spécialisés... Enquête sur l'explosion des frénotomies chez les bébés
05/02/2025
9