Rattrapé par son passé, un médecin interdit d'exercice peu après son recrutement

03/02/2021 Par Marion Jort
Déontologie
Mis à l’écart depuis novembre par le Conseil départemental de l’Ordre des médecins après seulement quelques mois d’exercice dans un pôle santé de l’Orne, un médecin aurait finalement été rattrapé par d’anciennes affaires.  

  Au printemps dernier, un médecin est recruté par le département de l’Orne pour intégrer, aux côtés de quatre autres praticiens, le pôle de santé du Mêle-sur-Sarthe. Désert médical, le département est en recherche active de praticiens prêts à s’installer dans ses territoires. Mais depuis fin novembre, le praticien ne reçoit plus de patients… éveillant ainsi la curiosité de ces derniers.  “L’Ordre a refusé son inscription dans l’Orne et a pris ses dispositions pour lui interdire d’exercice”, révèle son président, le Dr Gal, à Ouest France, qui précise que la raison invoquée par l’instance serait une "procédure administrative à laquelle il n’a pas bien répondu”.  

Selon les informations du quotidien régional, cette décision est motivée par le fait que le médecin aurait caché, dans son dossier ordinal, une affaire suffisamment “importante pour engager une telle mesure”, affirme le Dr Gal. Mais son dossier ne s’arrête pas là... Le médecin recalé a également fait l’objet, début décembre, de sanctions de la part de la première instance de l’Ordre des médecins de Bretagne. Il lui est reproché d’avoir séduit des femmes psychologiquement fragiles en jouant de son statut de médecin. Les faits se sont déroulés dans le Finistère. Enfin, en se penchant sur son cas, l’instance départementale a aussi découvert une “affaire pénale dans un autre département", classée sans suite.   Mais c’est bien pour un nouveau motif que le praticien est visé par une interdiction d’exercice. “Il serait question de dossiers plus anciens, mais nous n’en avons pas la connaissance”, confie la directrice administrative et financière du centre départemental de santé. Interrogé par le journal, l’employeur affirme ne pas avoir eu connaissance des faits avant le recrutement et que l’étude de son dossier a été retardée à cause de la crise sanitaire. De plus, un changement de département nécessite plus de démarches et de contrôles.   De son côté, le médecin conteste les faits et a déposé un recours en appel auprès de l’Ordre régional. Il est en arrêt maladie depuis la décision de l’instance départementale.  [avec Ouest France]  

Après l'angine et la cystite, faut-il autoriser les pharmaciens à prendre en charge davantage de pathologies "simples"?

François Pl

François Pl

Non

Petit extrait d'une interview du Dr C. Recchia : "avoir une angine en hiver est presque devenu… banal. Pourtant, comme l’explique... Lire plus

15 débatteurs en ligne15 en ligne
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Podcast Médecine légale
"On a fait plus de 1400 autopsies" : le récit du légiste français qui a témoigné au procès de Milosevic
19/03/2025
0
Reportage Démographie médicale
"C'est de la vraie médecine générale" : en couple, ils ont quitté les urgences pour ouvrir un cabinet dans une...
19/03/2025
3
Enquête Démographie médicale
Y aura-t-il trop de médecins en France en 2035 ?
09/01/2025
20