Un généraliste et une infirmière soupçonnés d'avoir empoisonné un octogénaire pour le voler

11/09/2020 Par Sandy Bonin
Faits divers / Justice
Le médecin et l'infirmière sont soupçonnés d'avoir empoisonné à un homme de 82 ans en lui administrant régulièrement un puissant neuroleptique pour s'accaparer son argent et ses biens. Ils ont été arrêtés à Tours, ainsi que quatre autre personnes.
 

Six personnes, dont un médecin généraliste de 59 ans et une infirmièreâgée de 53 ans, ont été arrêtées à Tours. D'après les informations d'Europe 1, elles sont soupçonnées d’avoir euthanasié un patient de 82 ans après l’avoir empoisonné à petit feu pour s'accaparer son argent et ses biens. C'était une relation de confiance entre d'un côté cet homme de 82 ans et de l'autre son médecin de sa famille et son infirmière, raconte Europe 1. Se sentant peu à peu diminué, l'octogénaire aurait demandé à son médecin généraliste de l'euthanasier. Finalement, le vieil homme s'est réveillé à l'hôpital Bretonneau de Tours un matin d'octobre 2019, après plusieurs jours de coma. Il a durant quelques minutes confié sa surprise d'être encore en vie car on lui avait promis l'euthanasie, contre une rémunération. Une déclaration suffisamment surprenante pour que le service de réanimation de l'hôpital prévienne le procureur. Le patient est décédé un mois plus tard, " victime d'un empoisonnement poly-médicamenteux"

Ce décès a éveillé des soupçons. Des analyses ont été pratiquées sur le corps du défunt. Les résultats ont mis en évidence des traces d'un puissant neuroleptique qui ne correspondait pas avec le traitement du patient. D'autres signalements, dont un de la banque de l'octogénaire sur des mouvements de fonds importants, ont alerté les policiers.  Après un an d’investigations, les enquêteurs de la police judiciaire ont interpellé le médecin traitant du vieil homme ainsi que son infirmière et quatre de ses proches. Ces derniers sont soupçonnés d'avoir empoisonné à petit feu le vieil homme afin altérer son discernement. L'infirmière est soupçonnée "d'abus de faiblesse" et "d'administration de substance nuisible de nature à porter atteinte à l'intégrité physique de l'octogénaire".  Les enquêteurs ont en effet découvert que le patient entretenait une relation jugée "ambiguë" avec l'infirmière. Elle a ainsi reçu de nombreux virements bancaires et cadeaux, pour une somme dépassant les 180.000 euros. Le téléviseur de la victime, ainsi que se cave à vin et plusieurs dizaines de milliers d'euros en espèce ont été retrouvé chez elle. Selon le parquet, le médecin et l'infirmière ont reconnu avoir "accepté de procéder à l'euthanasie de la victime". Le généraliste a en revanche contesté l'empoisonnement, disant avoir "injecté un placebo pour dégoûter son patient d'un passage à l'acte". La soignante dément,  "tout attrait financier". Elle a justifié l'argent et les objets retrouvés à son domicile et dans un box loué par une autre personne comme "des dons".  Les deux principaux suspects ont été placés en détention provisoire, les quatre autres mis en cause ont été libérés et seront à nouveau convoqués par le juge d'instruction. [Avec Europe1.fr et AFP]

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

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Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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