Viol et agressions sexuelles : 4 ans ferme et interdiction d'exercer pour le médecin
Le médecin a été reconnu coupable de s'être servi de sa fonction et l'autorité qu’elle lui procure pour abuser de jeunes femmes, alors sous son influence.
En juillet 2012, le professionnel de santé exerce alors à Mayotte. Un matin, il reçoit dans son dispensaire une patiente de 21 ans. La jeune femme a fait un malaise. Après une première consultation, le praticien lui propose de la conduire à l’hôpital pour une prise de sang, puis de la ramener ensuite chez elle.
Dans la voiture, la patiente demande conseil au médecin en lui expliquant qu'elle souhaite avoir un enfant avec son compagnon mais ils n’y arrivent pas. Sur le retour, le praticien fait un détour à son domicile et insiste, malgré les refus de la jeune femme, pour l’ausculter chez lui. Il lui demande alors de se déshabiller. "J'avais confiance en lui. Il m’a examiné et m’a mis un doigt dans mon vagin avant de mettre son truc", témoigne la jeune femme auprès des enquêteurs, faisait référence à une pénétration sexuelle. "Ensuite, il m’a dit : 'c’est bon, vous allez avoir un bébé'." Deux mois plus tard, elle tombe enceinte. Elle décide d’avorter et porte plainte dans la foulée.
Décrite par un expert psychiatre comme influençable et fragile, la jeune femme a déclaré : "J’avais peur, j’étais tétanisée. J’ai laissé mon corps faire."
"Vous avez profité de votre ascendant de médecin pour abuser de jeunes filles fragiles. Elle est face à un médecin de 53 ans qu’elle ne connaît pas. Elle a peur de l’autorité. Elle est vulnérable et vous en avez profité", a assené l’avocate générale Nathalie Le Clerc'h, qui avait requis cinq ans de prison ferme lors de l'audience, en novembre dernier.
Le médecin a également été reconnu coupable dans deux autres affaires d'agressions sexuelles, à La Réunion cette fois-ci.
Une des deux affaires a eu lieu le 24 janvier 2014. Une jeune femme de 20 ans, atteinte de la drépanocytose, est admise en urgence à l’hôpital de Bellepierre. Elle souffre de vives douleurs dans le dos. Lors de l’examen médical et alors qu'ils sont seuls dans la chambre, le médecin glisse ses mains sous la blouse de la victime. Il lui caresse les seins et l’entrejambe. Choquée, la jeune trouve le courage de le repousser. Pour cette affaire, le médecin a été condamné, le 4 décembre 2020, à douze mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Saint-Denis.
Le médecin a aussi été inscrit au fichier FIJAIS des délinquants sexuels.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus