La Société française d'hypertension artérielle (SFHTA) a qualifié lundi d'"accusations calomnieuses" les affirmations du FORMINDEP, une association de formation continue, qui lui reproche des conflits d'intérêts dans la rédaction d'un rapport de recommandations sur l'hypertension.
Le 10 mai, dans une lettre ouverte à la Haute autorité de santé (HAS), le FORMINDEP avait accusé la SFHTA d'être "en situation structurelle de conflit d'intérêts" en étant financée par des laboratoires pharmaceutiques. L'association de FMC qui dénonce l'emprise des laboratoires sur la médecine, estimait que ces liens jetaient le discrédit sur un rapport de recommandations sur l'hypertension (dit "fiche mémo") validé par la HAS et à la rédaction duquel des membres de la SFHTA ont participé. "La SFHTA dément fermement ces accusations calomnieuses", a-t-elle réagi lundi dans un communiqué. "La SFHTA, société savante, ne reçoit aucun financement public. (...) Elle peut être amenée à recevoir des financements en rapport avec la participation des industriels à son congrès scientifique annuel", a-t-elle poursuivi, en assurant que "ces financements sont essentiellement utilisés pour subventionner la recherche française". "La fiche mémo sur la prise en charge de l'hypertension artérielle a été élaborée par un groupe de travail constitué de 17 membres dont 3 étaient membres de la SFHTA", a-t-elle ajouté. Elle estime que "la pluralité du groupe de travail et la qualité du circuit de relecture incluant des organismes institutionnels garantissent l'indépendance éditoriale et la qualité du travail élaboré". "La SFHTA s'inquiète des conséquences pour les patients hypertendus des actions répétées du FORMINDEP visant à semer un doute illégitime sur la prise en charge de la première maladie chronique des Français", a-t-elle conclu. [Avec l'AFP]
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