Le nombre de décès imputables à la consommation d'alcool est en légère baisse mais reste considérable, indique Santé publique France dans une étude. Avec 41 000 décès par an, soit 7% de nombre total de décès de personnes de plus de 15 ans, l'alcool est la deuxième cause de mortalité évitable. Les hommes sont plus concernés que les femmes, avec 11% des décès contre 4%. Dans le détail, la consommation d'alcool a été à l'origine en 2015 de 16 000 décès par cancer, 9 900 par maladies cardiovasculaires, 6 800 par maladies digestives et 5 400 par une cause externe (accident ou suicide). La très grande majorité de ces décès (90%) "sont liés à des consommations supérieures à 53 grammes par jour" d'alcool pur, soit plus de 5 unités d'alcool. Toutefois, "même à la dose relativement modérée de moins de 18 grammes d'alcool pur consommé par jour (moins de deux verres standards) (...) le risque global est augmenté", soulignent les auteurs de l'article. En 2009 une étude similaire avait évalué à 49 000 le nombre de décès dus à l'alcool, soit 9% du total. Cette baisse "s'explique en grande partie par la diminution de la mortalité pour les causes liées à l'alcool et, dans une moindre mesure, par la baisse de la consommation, passée de 27 à 26 g d'alcool pur par jour sur cette même période", expliquent les auteurs de l'article. Ce "fardeau sanitaire" est plus lourd en France que chez les pays voisins, soulignent les auteurs, même si la comparaison est "délicate", du fait de méthodes statistiques différentes. En Ecosse, l'alcool causerait ainsi 6,8% des décès chez les hommes et 3,3% chez les femmes, en Suisse, 5% et 1,4% respectivement, et en Italie, 3% et 2%. [Avec AFP]
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