"J’ai toujours été contre" la coercition : la ministre Agnès Firmin Le Bodo rassure les médecins
C’est un nouveau poste qui vient d’être ouvert au Gouvernement, mais la tâche qui lui incombe est de taille. Agnès Firmin Le Bodo, pharmacienne de profession et nommée nouvelle ministre déléguée en charge de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, aura la lourde charge de relever le défi de l’accès aux soins et de la lutte contre les déserts médicaux. Rattachée au ministre de la Santé, l'urgentiste François Braun, Agnès Firmin Le Bodo recevra dans les prochains jours les corps intermédiaires de santé afin de "démarrer la grande concertation des parties prenantes voulue par le Président de la République", a annoncé François Braun lors de la passation qui a eu lieu lundi au ministère.
Dans une première interview accordée à Paris Normandie, la Havraise, proche d’Edouard Philippe, a fait part de sa volonté de travailler avec "l’ensemble des acteurs" pour relever les nombreux défis. Ainsi, elle entend coconstruire ses solutions avec les professionnels de santé, les élus, mais aussi les associations de patients, et les agences régionales de santé. Elle collaborera pour cela avec Caroline Cayeux, chargée de la cohésion des territoires. Sans dévoiler ses idées, Agnès Firmin Le Bodo a confié avoir "quelques pistes sur lesquelles on doit pouvoir avancer rapidement en attendant que la réforme du numerus clausus porte ses effets", ajoutant que le problème ne concerne pas que les médecins, mais aussi les infirmières et les aides-soignantes. Quoi qu’il en soit, la ministre a indiqué qu’il faudra "pouvoir apporter des réponses différentes selon les besoins différents des territoires". Interrogée sur la possibilité de contraindre les médecins à s’installer pour améliorer le maillage territorial, la nouvelle ministre s’est montrée ferme : "A titre personnel, j’ai toujours été contre", a-t-elle répondu à Paris Normandie. "On sait que l’on manque de professionnels dans tous les domaines et partout. La réponse à cette question n’est pas celle-là", a-t-elle ajouté. "Ce n’est pas sous la contrainte que l’on arrive à faire avancer les choses." [avec Paris Normandie]
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