En France, les effets de la crise sanitaire pèsent encore en 2021 sur le niveau de la dépense courante de santé au sens international (DCSi). Depuis les années 1980, les dépenses de santé avaient crû en moyenne de 3,5% par an. Mais l'année 2020 avait été marquée par une "chute d'activité engendrée par les mesures de restrictions sanitaires", indique la Drees. En 2021, "l'ensemble des secteurs de soins" ont contribué à la croissance des dépenses de santé, précise le service statistique des ministères sociaux. La "consommation de soins" hospitaliers a augmenté de 6,2%, s'expliquant par "un rebond important de l'activité, notamment dans le secteur privé" et par "la montée en puissance" des hausses de salaires du "Ségur de la santé". Et les soins ont augmenté dans tous les secteurs, notamment chez les dentistes, avec un bond de 22,5% après un recul conséquent en 2020.
La réforme "100% santé", qui permet le remboursement intégral de certains soins, a porté ses fruits sur le volet des audio-prothèses, dont la consommation a crû de 60%, sur les prothèses dentaires (près de 40% d'augmentation) ou pour l'optique médicale (+15,8%). Les laboratoires d'analyses biologiques hors tests PCR ont également vu leur consommation rebondir (+9,5%), après avoir connu une baisse en 2020. Les tests de dépistage du Covid-19 ont eux représenté un coût global de 7 milliards d'euros, contre 2,5 milliards en 2020. DCSi : dépense courante de santé au sens international CSBM : consommation de soins et de biens médicaux Sur l'ensemble de ces dépenses, la part prise en charge par la Sécurité sociale, déjà historiquement élevée, s'est encore légèrement accrue à 79,8%. Les complémentaires santé, dont les remboursements avaient diminué en 2020, ont elles aussi davantage contribué, à hauteur de 12,9%. Le "reste à charge" acquitté par les ménages a pourtant lui aussi progressé, à 7%, soit 15,8 milliards d'euros. La France reste toutefois le deuxième pays de l'OCDE, derrière le Luxembourg, où ce taux est le plus faible, note la Drees. [Avec AFP]
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