Le marché du médicament générique est entré en récession s'alarme les 20 laboratoires producteurs de génériques du GEMME. Sans les échéances de brevets de cette année, le marché serait en recul de 2,4 % en volume et de 3,9 % en valeur, informent-ils.
Pour le GEMME, les seuls moteurs du marché sont l'arrivée de nouveaux médicaments génériques et la progression de la substitution officinale (80,7 % en 2017 versus 79,7 % e, 2016). Cette progression "permettra d'amortir le choc et de tout juste stabiliser le marché à + 0,3 % en volume et + 0,2 % en valeur", estime l'association de laboratoires producteurs de générique. Président du GEMME, Erik Roche rappelle que "cette tendance est d'autant plus inquiétante et paradoxale que la France reste très en retard par rapport à ses voisins européens en termes d'utilisation des médicaments génériques". Ils ne représentent que 36 % des volumes du marché pharmaceutique remboursable, contre 50 % en moyenne dans l'OCDE et 80 % en Allemagne. Prenant acte des déclarations d'Agnès Buzyn au moment du vote du budget 2018 de la sécurité sociale, pour qui les actions sur les prix des médicaments génériques et biosimilaires, ainsi que des négociations avec les industriels "doivent permettre d'économiser un milliard d'euros supplémentaire", l'association signale que les négociations précitées "qui ont bien eu lieu", ont permis "des baisses de prix record : plus de 160 millions d'euros pour 2018 qui s'ajoutent aux 800 millions enregistrés sur les 5 dernières années". "Si les industriels ont joué le jeu des négociations, le gouvernement doit tenir sa part des engagements et passer des paroles aux actes", enjoint le GEMME, qui demande des mesures concrètes et urgentes de promotion du médicament générique, "afin d'atteindre les objectifs inscrits dans la Stratégie nationale de santé".
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