Cette enquête*, lancée et menée par MG France, a pour objectif de mettre en lumière la place des soignants de ville dans la lutte contre le Covid-19. Ainsi, le premier volet publié au début du mois d’avril révélait que 1,5 million de patients Covid avaient été pris en charge par les médecins généralistes. Un chiffre aujourd’hui actualisé à 1,8 million de patients pris en charge depuis le 17 mars. Dans le détail, l’enquête de MG France estime que 340.000 patients ont consulté leur médecin entre le 6 et le 12 avril et que 9.000 décès ont pu être recensés en ville “en rapport avec le virus”. Le syndicat rappelle que ces estimations ont été réalisées “en extrapolant département par département les réponses obtenues dans les 95 départements métropolitain”. ‘“Malgré les limites liées au caractère déclaratif des résultats reçus, cette photographie de la prise en charge ambulatoire du Covid permet de tirer plusieurs enseignements intéressants”, appuient-ils.
Premier enseignement, le fait que la grande majorité des cas Covid ont été traités en ville, dans les cabinets de médecine générale ou dans les centres Covid créés par les professionnels libéraux. Le syndicat constate également que la décrue de nouveaux cas “résulte de la politique de confinement observée par les Français”. Enfin, dernière conclusion de l’étude, “les médecins généralistes observent une mortalité spécifique liée au Covid, y compris chez des patients qui n’ont pas été hospitalisés”, écrit le syndicat qui précise : “L’estimation réalisée par MG France devra être confirmée par l’observation du surcroît de mortalité déclarée par rapport à la même période de 2019. A côté des chiffres de décès à l’hôpital, en EHPAD et en établissements médico-sociaux, elle n’en constitue pas moins un intéressant élément d’appréciation de l’épidémie actuelle.” A la lumière de l’ensemble de ces éléments, MG France rappelle que les médecins généralistes, “échaudés par la tentative de vaccinations collectives en 2009 pour la grippe H1N1 (2) ne comprendraient pas que le gouvernement refuse de reconnaître leur rôle de soignants de première ligne quand viendra l’heure du dé-confinement”. *Enquête réalisée par MG France entre le 14 et le 21 avril, à laquelle 2339 médecins généralistes ont répondu.
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