Vaccination des femmes enceintes contre le Covid-19 : l’appel à mobilisation du ministère
Alors que 30% des femmes enceintes n’ont toujours reçu aucune dose, l’avenue de Ségur appelle les professionnels à leur contact à se saisir de toute opportunité pour sensibiliser à l’importance de la vaccination. Améliorer la couverture vaccinale des femmes enceintes contre le Covid-19. Telle est l’une des priorités mises en avant dans un DGS-Urgent à destination des professionnels de santé. Car, selon une récente étude menée par EPI-PHARE, 30% des femmes enceintes n’ont à ce jour reçu aucune dose de vaccin. Une insuffisance de la couverture vaccinale d’autant plus élevée chez les femmes au cours du troisième trimestre de grossesse (42%) et chez les plus jeunes et les plus défavorisées. Cette insuffisance de couverture vaccinale n’est pas sans conséquences est-il rappelé. “Les femmes enceintes non protégées contre la Covid-19 présentent un risque accru de complications liées à la maladie, notamment en ce qui concerne les admissions en soins intensifs, la ventilation invasive et les décès. Le sur-risque porte également sur les risques d’accouchement prématuré, de césarienne et de décès de nouveaux-nés à la naissance”. Le document souligne ainsi qu’il “existe un risque multiplié par 18 d’admission en soins intensifs, par 2,8 de perte foetale, par 5 d’admission du nouveau-né en soins intensifs, lorsque la mère est infectée”. Le risque est encore plus fort quand la femme enceinte présente une comorbidité. Sensibiliser tout au long de la grossesse Pour y remédier, le ministère insiste sur la “nécessité d’une information accrue des femmes et de leur entourage proche sur les bénéfices de la vaccination”. Et ce “que ce soit en amont, pendant et après la grossesse, qu’elle soit naturelle ou qu’elle soit le résultat d’une assistance médicale à la procréation”. Il appuie sur le fait que les vaccins actuellement recommandés chez les femmes de plus de 30 ans “ont démontré leur efficacité et leur sécurité chez les femmes enceintes et allaitantes”. “Cette vaccination est légitime, efficace et sûre”, a martelé le Pr Alain Fischer, présent lors d’un point presse du ministère. “La vaccination, et notamment la vaccination complète avec le rappel, permet de prévenir et les complications pour la femme enceinte et les complications pour le nouveau-né qui, par ailleurs, est protégé un certain temps par la transmission passive des anticorps reçus de la maman qui a été vaccinée”, a-t-il souligné.
L’avenue de Ségur appelle les gynécologues-obstétriciens, sages-femmes, médecins traitants, pharmaciens, biologistes à effectuer un travail de sensibilisation tout au long du suivi de la grossesse. “Les bilans de dépistage, les examens obligatoires, les consultations de suivi de grossesse et la consultation périnatale représentent autant d’opportunités pour vérifier le statut vaccinal des femmes, les informer sur les bénéfices de la vaccination et leur proposer”. Le ministère conseille enfin aux professionnels de santé de diffuser la brochure “Covid 19 et grossesse”, disponible sur son site. En janvier, le ministère de la Santé et l’Assurance maladie avaient déjà fait part de leur volonté de renforcer leur mission d’information auprès des futures mères : par le biais notamment de courriers adressés aux assurées entre le 4 e et 7e mois de grossesse n’ayant pas de compte Ameli ; d’une campagne d’information de l’Assurance maladie auprès du grand public via les réseaux sociaux et newsletters ; ou encore via une “newsletter ‘3 minutes’ de sensibilisation envoyée chaque mois à plus de 130 000 médecins libéraux.
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