Les représentants de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) de Corse ont souhaité réagir. Dans une lettre ouverte adressée au nouveau ministre délégué à la Santé et à la Prévention, Frédéric Valletoux, ils prennent "acte du refus" de la Cnam de reconnaître et d'inscrire dans la convention médicale leurs "spécificités insulaires".
Depuis plusieurs mois, les médecins libéraux corses se mobilisent pour obtenir la reconnaissance des difficultés spécifiques de leur exercice. Entre Noël et le jour de l'an, ils avaient notamment fermé leurs cabinets pour faire entendre leur voix. Leurs représentants, eux, avaient participé fin janvier à un focus de la Cnam dans le cadre des négociations conventionnelles. Ils déplorent de ne pas avoir été entendus. Le 8 février, la Cnam a opposé une fin de non-recevoir à leurs revendications. L'Assurance maladie propose uniquement une majoration de déplacement à 15 euros et une revalorisation des indemnités kilométriques en zone montagne.
Dans ce courrier, daté du lundi 12 février, les représentants de la CSMF de Corse rappelle que leur territoire, "de par son caractère d'île montage et l'absence de CHU, génère des problématiques spécifiques en matière de démographie médicale, d'attractivité du territoire et d'accessibilité aux soins". De plus, le caractère vieillissant de la population de la Corse "suscite aussi des besoins accrus en terme médicaux", complètent-ils, ajoutant à leurs arguments le taux de précarité sur l'île de 20%.
"Le risque d'un déconventionnement généralisé"
Dans ce contexte, les représentants de la CSMF de Corse souhaitent "alerter sur l'inquiétude et la frustration des médecins libéraux quant à l'absence de prise en compte de ces données sanitaires, démographiques et géographiques". Alors que la Cnam n'a pas donné suite à leurs propositions, "le risque d'un déconventionnement généralisé et d'une médecine à deux vitesses avec une rupture d'égalité de l'accès aux soins n'a jamais été aussi important", soulignent les praticiens dans leur lettre ouverte.
"Les négociations conventionnelles se poursuivant, nous souhaitons des réponses concrètes tenant compte des propositions formulées par les médecins insulaires ces derniers mois", prolongent-ils, précisant que "les enjeux sont immenses" et que "la confiance des libéraux doit être restaurée".
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