Plusieurs syndicats de médecins suspendent les négociations conventionnelles
Alors que devait se tenir la cinquième - et théoriquement dernière - séance multilatérale ce jeudi 4 avril, au siège de la Cnam, trois syndicats représentatifs des médecins libéraux, dont un majoritaire chez les spécialistes, ont décidé de suspendre leur participation.
La décision a été prise hier, en fin de journée. Trois syndicats de médecins libéraux (l'UFML, le SML et Avenir Spé - Le Bloc qui est majoritaire dans le collège des spécialistes) ont suspendu leur participation aux négociations conventionnelles avec l'Assurance maladie. Une cinquième - et en théorie dernière - séance multilatérale devait se tenir ce jeudi 4 avril au siège de la Cnam, avec les six syndicats représentatifs.
Dans un communiqué qu'Egora a reçu, la Cnam indique "prendre acte" de la décision des syndicats médicaux. "Thomas Fatôme, directeur général de la Cnam, se voit contraint de reporter" la séance qui devait avoir lieu ce matin, et "déplore le retard pris dans l'aboutissement des négociations conventionnelles". Regrets également exprimés par le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, auprès de l'AFP : "J'appelle les acteurs à ne pas laisser les désaccords, quels qu'ils soient, se faire au détriment ni mettre en péril les besoins de santé des Français."
L'UFML justifie la suspension de sa participation par "le sabotage" des négociations par le Gouvernement. Les trois syndicats contestataires soutiennent également la grève des cliniques, face à "l'injustice" de l'attribution des tarifs hospitaliers pour 2024. Sans soutenir officiellement la suspension des négos, MG France, la FMF et la CSMF constatent également qu'elles étaient dans l'impasse. Dans un communiqué, la Confédération a appelé la Cnam et l'exécutif à trouver les "moyens" pour rouvrir rapidement les discussions : "Monsieur le ministre délégué [à la Santé] Frédéric Valletoux, la balle est dans votre camp", lâche son président, le Dr Devulder.
Le collectif Médecins pour demain, qui a un statut d'observateur, acte également cette suspension, et appelle l'exécutif à "prendre enfin ses responsabilités". "Nous ne pouvons que regretter que le Gouvernement, par son incapacité à avoir une vision à long terme pour la santé des Français, et par sa gestion à courte vue par le seul biais d'économies de circonstances, mette en danger ce qui faisait naguère notre fierté : un système de santé équilibré et performant, accessible à tous et envié par le monde entier!", écrit Médecins pour demain.
Une conférence de presse est organisée par les syndicats ayant quitté la table des négos à 11h ce jeudi à l'hôtel Ibis qui jouxte la Cnam.
Plus d'informations à venir sur Egora.
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