Le projet de loi doit être déposé à l'été ou à l'automne.
Taxe lapin : les plateformes de prise de rendez-vous "vont jouer le jeu", assure Valletoux
Balayant les craintes exprimées par le PDG de Doctolib, le ministre délégué à la Santé a défendu la faisabilité de la mise en place d'une "pénalité" de 5 euros en cas de rendez-vous médical non honoré par un patient. Ce n'est, dit-il, qu'un problème d'"organisation".
Le projet de loi doit être déposé à l'été ou à l'automne.
"Ce n'est pas une tâche administrative énorme, à partir du moment où il y a l'empreinte bancaire, techniquement c'est faisable", a défendu Frédéric Valletoux ce jeudi 11 avril au micro de Sud Radio, au lendemain des réticences exprimées par le PDG et fondateur de Doctolib, Stanislas Niox-Chateau, concernant la "taxe lapin". Ce dernier avait en effet exprimé des réticences concernant l'empreinte bancaire préalable, une procédure qui pouvait constituer "un fardeau administratif" pour les médecins et "entraver" l'accès aux soins des patients les moins à l'aise avec le numérique.
"C'est un problème de calage technique, on va dire", a balayé le ministre délégué à la Santé, rappelant que cette pénalité, "c'est Doctolib qui l'avait proposée il y a quelques mois" et que "c'était souhaité par les médecins".
"Les plateformes ont facilité l'accès à des rendez-vous, ils ont joué un rôle d'intermédiaire qui n'existait pas auparavant, c'est très bien. La contrepartie c'est que parfois on prend plusieurs rendez-vous et on choisit celui qui est le plus favorable et on oublie d'annuler les rendez-vous qu'on a pris", a-t-il souligné. Et d'assurer : "Toutes les plateformes vont jouer le jeu, on va mettre ça en place avec eux". "Néanmoins, on ne couvrira que la moitié des rendez-vous", a-t-il rappelé, l'autre moitié étant pris auprès de secrétariats ou des médecins eux-mêmes.
Le ministre a indiqué qu'un projet de loi instaurant cette "pénalité" -"qui n'est pas une taxe"- sera déposé "à l'été ou à l'automne", pour une mise en place au 1er janvier 2025. Seuls les médecins, généralistes et spécialistes, seront concernés dans un premier temps, a-t-il précisé.
"C'est le médecin qui d'abord fera le choix ou pas de demander l'empreinte bancaire au patient qui prend rendez-vous, et qui ensuite aura le choix de déclencher ou pas cette pénalité", a insisté Frédéric Valletoux.
[avec Sud Radio]
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