“À partir du 12 avril, les pharmacies pourront vendre des autotests à ceux qui souhaitent en acheter”, a déclaré vendredi 2 avril le ministre de la Santé ,Olivier Véran, dans un entretien au média en ligne Brut. “Ce sera un complément utile”, par rapport aux autres méthodes, a-t-il ajouté.
Ces tests par auto-prélèvement nasal sont plus faciles et moins désagréables que les tests naso-pharyngés profonds, la méthode de référence pour les tests RT-PCR et antigéniques actuels. Cependant, étant un “produit de santé”, ils ne seront pas disponibles en grande surface, prévient le ministre. Ils doivent être vendus par des professionnels de santé, capables d’en expliquer le fonctionnement.
Dans son avis du 16 mars, la Haute Autorité de santé (HAS) a donné son feu vert au déploiement de ces autotests, mais elle précise que tout autotest positif doit ensuite faire l’objet d’une confirmation par test RT-PCR, notamment pour pouvoir le comptabiliser comme cas positif et pour caractériser un éventuel variant.
Dans un communiqué du 4 avril, l’UFML Syndicat juge que l’accès aux autotests, qui n’est “en rien un dispositif médical”, “doit être facilité” et que “le limiter aux seules pharmacies est une aberration”. Le syndicat appelle à “la multiplication des lieux d’accès aux autotests et à la confiance en une population tout à fait capable d’utiliser ce type de dispositif”. Il appelle également à la “diminution des prix, pour des autotests à un euro, comme cela fut mis en place pour les préservatifs sous le ministère de Philippe Douste Blazy”, afin que le tarif ne soit pas un facteur d’inégalités.
Le syndicat rappelle que “les autotests sont disponibles en grandes surfaces dans d’autres pays européens” et juge que “la France ne peut continuer à avoir une culture de la lenteur et du retard à agir face à la Covid-19”.
[avec Brut]
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