"Ceci est un cri de révolte, de honte et de douleur" : l'appel à l'aide d'une infirmière en Ehpad
Dans une tribune, une infirmière coordinatrice en Ehpad à Nantes dénonce les conditions de travail et le "quotidien inacceptable" des maisons de retraite.
Alexandra est infirmière coordinatrice en Ehpad à Nantes. Dans une tribune publiée sur France bleu Loire Océan, elle lance "un cri de révolte, un SOS mêlant colères, frustrations, honte, douleurs et regrets". "D’abord un cri au nom de nos très vieux silencieux, atterris en maison de retraite, (...). C’est aussi le cri de familles épuisées et inquiètes (…). Ceci est le cri de colère des soignants et de tous les professionnels qui accompagnent nos vieillards", écrit l'infirmière. Elle fustige aussi la "résignation de ces directions contraintes d’avouer aux familles que...
nous ne pouvons même plus accorder le temps nécessaire à certains soins primaires ou/et aux multiples petites attentions basiques et légitimes du quotidien que réclameraient nos très vieux et leurs familles." "Les toilettes se font à la chaîne, sollicitant physiquement soignants et vieillards, à des cadences de plus en plus soutenues et au mépris de la dignité des uns (les résidents) comme des autres (les soignants). Les mises aux toilettes se font plus rares par manque de temps (...). Les repas sont donnés au lance pierre ou morcelés à demi froids car il a fallu servir plusieurs personnes à la fois", déplore-t-elle. "A vrai dire nous le sommes tous, "vieux", familles, soignants ou directions, fatigués. Notre société voit sa proportion de trésor de vieillesse augmenter. Veut-elle encore seulement les respecter ?"
[Avec Francebleu.fr]
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