
Dérives sectaires : encourager l’arrêt d’un traitement médical pourrait devenir un délit

Un délit de “provocation à l’abandon ou l’abstention de soins”. C’est l’un des outils mis en avant par Sonia Backès, secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté, qui présentait ce 13 juillet dans Le Figaro le plan pour lutter contre les dérives sectaires. “Cela comblerait un vide au sein de notre arsenal juridique, alors que les pratiques sectaires ont envahi le domaine de la santé, déclare-t-elle dans les colonnes du quotidien national. Désormais, encourager quelqu’un à arrêter un traitement contre le cancer pour jeûner ou boire des jus de légumes sera condamné par la loi.”
Médecins, serez-vous prêts à aller exercer jusqu'à 2 jours par mois dans un désert ?

Foulquier Marie-Josée
Non
Si j'en ai la possibilité physique et organisationnelle, je ne suis pas opposée à aller aider des collègues ou des patients dans u... Lire plus
La secrétaire d’Etat évoque aussi la volonté de créer un délit d’”assujettissement psychologique”, alors que jusqu’à présent, explique-t-elle, les abus sectaires sont réprimés par l’infraction d’”abus de faiblesse par sujétion psychologique”. L’un des objectifs : “Permettre à la personne d’être plus facilement reconnue comme victime et d’obtenir des réparations, notamment financières”. Ces deux mesures sont inscrites dans un projet de loi qui sera présenté à la rentrée.
La stratégie nationale de lutte contre les dérives sectaires, qui fait suite aux premières Assises nationales sur ce sujet de mars dernier, compte plus de 40 mesures. Elle sera, dès la fin de l’année, mise progressivement en œuvre jusqu’en 2026, écrit le quotidien.
[Avec Le Figaro]
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